Coup de coeur 💓
Titre : Je vois des jardins partout
Auteur : Didier DECOIN
Editeur : JC Lattès
Parution : 2012
Pages : 230
Présentation de l'éditeur :
"A l’instar de la Manière de montrer les jardins de Versailles (seul
ouvrage qu’écrivit jamais Louis XIV), Je vois des jardins partout est
une sorte de manière de visiter les jardins de ma vie. Ceux que j’ai
possédés, et ceux des autres, publics ou privés, que j’ai arpentés. En
me penchant sur tous ces jardins, c’est aussi sur mon passé que je me
penche, et si je vois des jardins partout, c’est que les jardins ont
été, quantitativement et qualitativement, le paysage le plus récurrent
et le plus constant de mon existence. En ce sens, ce livre est peut-être
une autobiographie déguisée… Cézanne disait que « peindre signifie
penser avec son pinceau ». Jardiner, c’est penser avec un sécateur, des
semelles gadouilleuses, un mal de dos et des engelures aux doigts. Ou un
coup de soleil sur le nez. Oui, jardiner, c’est penser, mais penser par
avance, imaginer, anticiper ce qui va sortir de terre – et dans quel
désordre ou quelle harmonie innés ça va surgir. Et c’est avant tout
faire confiance à la terre. En écrivant ce livre, je me suis aperçu
qu’il n’y avait pas d’école de vie plus sûre ni plus charmante qu’un
jardin, que ce soit le paradisiaque et génial Jardin Blanc conçu par
Vita Sackville-West dans son domaine de Sissinghurst ou le très modeste
recoin qu’on m’avait alloué dans le potager familial pour y faire
pousser ce que je voulais – j’avais opté pour quelques épis de blé, dont
j’avais tiré quelques grammes de farine, dont je fis un pain minuscule
mais tellement délectable que j’en ai encore le goût en bouche.
L’admirable Epicure, qui affirmait que le plaisir est le souverain bien
(comme je suis d’acord avec lui !), avait installé son école
philosophique dans un jardin où il passa son existence. Vingt-trois
siècles après la mort du philosophe grec, les jardins continuent de nous
enseigner l’essentiel de la vie : on y apprend la patience, l’humilité
toujours, la déception quelquefois, le silence, l’harmonie, les parfums
et les saveurs, la beauté, on peut y faire l’expérience de la mort (je
l’ai croisée dans un jardin anglais sous la pluie) – et de l’amour, bien
sûr, car qui n’a pas fait l’amour dans un jardin au printemps ne sait
pas encore tout de l’amour… J’ai essayé de concevoir ce livre pour qu’il
soit lu comme on visite un jardin : sans trop de logique, donc, sans
que son parcours soit guindé ni rigide, ni surtout pédant – mais une
simple déambulation parmi des souvenirs jardiniers qui m’ont enchanté et
parfois bouleversé." Didier Decoin
Avis :
Didier Decoin a la passion des jardins : il relate ici anecdotes et souvenirs, inspirés de son enfance, des jardins qu'il "habite" avec son épouse, de ceux qu'il a visités et qui l'ont marqué. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si drôle : j'ai passé un excellent moment, à sourire souvent, à rire beaucoup, à découvrir bien des détails pittoresques, même surprenants. Par ailleurs, l'auteur mentionne son obsession des odeurs, qui m'avait frappée au cours de mes lectures... En conclusion, un petit livre qui se lit vite, à déguster comme un petit bonbon, pour un moment de franc amusement. (5/5)
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