vendredi 8 mars 2019

[Zykë, Cizia] Paranoïa






J'ai beaucoup aimé

Titre : Paranoïa

Auteur : Cizia ZYKE

Editeur : Hachette

Parution : 1989

Pages : 381









Présentation de l'éditeur :   

"Tu es un écrivain, mon Fils. Rien ne doit venir déranger ton travail." Sur cette ultime et austère recommandation, la vénérable Mme Duclos rend à Dieu son âme étriquée et abandonne Fernand à un peu plus de solitude. Que va-t-il faire alors, lui qui a vingt-cinq ans, une vie sans joie ni surprise, une lucidité féroce et beaucoup d'occasions d'être "dérangé" ?
Après Oro, Sahara, Parodie, sa célèbre trilogie autobiographique et Fièvres, son premier roman, Cizia Zykë avec Paranoïa nous emporte dans un irrésistible tourbillon d'émotions, de sentiments et de passions. Un texte impitoyable qui nous mène de la plus folle des violences aux larmes, du fou rire au drame, de la cruauté à l'amour. Dans ce roman, Cizia Zykë allie un sens aigu de l'observation sociale à un art subtil de la psychologie et du suspense.

 

 

Avis :

Cette fois, le narrateur n’est pas Cizia Zykë, mais un écrivain de romans alimentaires dont le talent finira par percer, mais à quel prix ? Faible et falot, le jeune homme de vingt-cinq ans n’a toujours vécu que dans l’ombre d’une mère étouffante et se retrouve incapable de s’insérer dans une société qui l’effraye. Il passe son temps à écrire, enfermé dans son appartement avec son chat. Jusqu’à ce que la hargne de plus en plus insupportable de sa concierge le fasse sortir de sa routine. Sa vie bascule alors, rien ne sera plus comme avant. Encore que… : est-ce bien la première fois qu’il commet l’irréparable ?

Ce thriller psychologique est avant tout un concentré d’humour noir. Si certaines pages sont dérangeantes, notamment l’inévitable passage sexuel des plus crus qu’on retrouve dans tous les livres de Zykë, l’on sourit et l’on rit beaucoup. Zykë en profite pour régler ses comptes avec le monde de l’Edition, dont il fait une satire jubilatoire : quel régal lorsqu’il se met en scène lui-même, au travers du regard de ce microcosme où il est si incongru, et qu’il s’amuse à provoquer. Très drôle de retrouver retranscrites avec dérision des scènes racontées comme réelles par Thierry Poncet dans Zykë l’aventure. Si j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, j’ai finalement passé un excellent moment : c’est vraiment bien ficelé ! (4/5)

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