BILAN DE LECTURE :
26 Livres lus :
1 Exceptionnel (6/5)12 Coups de coeur (5/5)
8 Beaucoup aimés (4/5)
5 Aimés (3/5)
BIOGRAPHIE :
Fils du cinéaste Henry Decoin, Didier Decoin est né en 1945 entre deux studios de cinéma (Boulogne et Billancourt).
Après ses études à Sainte-Croix de Neuilly, il entre à la fac de Droit où il a vite fait de constater qu'il n'est pas fait pour ça. Il choisit alors le journalisme, qui le fait passer par France-Soir, le Figaro, les Nouvelles Littéraires, Europe 1, et participer à la création de VSD. Il mène en parallèle une carrière d'auteur ponctuée d'une trentaine de romans. 1977 est son année magique : il se marie en septembre, reçoit le Goncourt en novembre, conçoit le premier de ses trois fils en décembre.
Scénariste, il travaille pour le cinéma, avec des réalisateurs tels que Marcel Carné, Robert Enrico, Henri Verneuil, et Maroun Bagdadi avec qui il recevra, pour le film Hors-la-vie, le prix spécial du jury au festival de Cannes ; mais surtout pour la télévision : il est l'auteur de très nombreux scripts originaux et d'adaptations, et après avoir dirigé pendant trois ans la fiction de France 2, il reçoit en 1999 le Sept d'Or du meilleur scénario pour Le Comte de Monte-Cristo (mini-série télévisée diffusée en 1998).
En 1995 il est élu à l'académie Goncourt dont il est l'actuel Secrétaire général.
Passionné de mer et de bateaux, il est membre de l'académie de Marine et président des Ecrivains de Marine. Didier Decoin vit en Normandie.
Il est marié et est père de trois enfants. Son fils Julien Decoin est aussi écrivain.
(Sources : France Culture et Wikipedia).
Après ses études à Sainte-Croix de Neuilly, il entre à la fac de Droit où il a vite fait de constater qu'il n'est pas fait pour ça. Il choisit alors le journalisme, qui le fait passer par France-Soir, le Figaro, les Nouvelles Littéraires, Europe 1, et participer à la création de VSD. Il mène en parallèle une carrière d'auteur ponctuée d'une trentaine de romans. 1977 est son année magique : il se marie en septembre, reçoit le Goncourt en novembre, conçoit le premier de ses trois fils en décembre.
Scénariste, il travaille pour le cinéma, avec des réalisateurs tels que Marcel Carné, Robert Enrico, Henri Verneuil, et Maroun Bagdadi avec qui il recevra, pour le film Hors-la-vie, le prix spécial du jury au festival de Cannes ; mais surtout pour la télévision : il est l'auteur de très nombreux scripts originaux et d'adaptations, et après avoir dirigé pendant trois ans la fiction de France 2, il reçoit en 1999 le Sept d'Or du meilleur scénario pour Le Comte de Monte-Cristo (mini-série télévisée diffusée en 1998).
En 1995 il est élu à l'académie Goncourt dont il est l'actuel Secrétaire général.
Passionné de mer et de bateaux, il est membre de l'académie de Marine et président des Ecrivains de Marine. Didier Decoin vit en Normandie.
Il est marié et est père de trois enfants. Son fils Julien Decoin est aussi écrivain.
(Sources : France Culture et Wikipedia).
AVIS :
Ma première lecture de Didier Decoin (Louise) n’avait pas été décisive. Ce n’est que vingt ans plus tard qu’un autre des romans de l’auteur m’est arrivé par hasard entre les mains (Docile). Séduite par la tendresse et la poésie du roman, j’ai poursuivi, encore et encore : au total, ce sont vingt-six livres de Didier Decoin qui m’ont enchantée. Y compris Louise, preuve qu’il existe dans la vie des moments plus propices que d’autres pour certaines rencontres.
Entamer un livre de Didier Decoin, c’est comme ouvrir une bonne bouteille de vin. Je retrouve chaque fois le même bonheur : celui de la langue française admirablement maniée, qui me fait parfois remâcher certaines phrases avec délice.
Chaque livre est une surprise, aucun ne ressemblant au précédent, même si l’on y retrouve souvent des thèmes chers à l’auteur, directement liés à sa vie personnelle : la mer et le milieu maritime. La Hague, Cherbourg, les îles Anglo-normandes. Londres et New York. Les jardins et les odeurs. Le Japon et Kawabata. Les chats. La spiritualité. L’amour, l’innocence et la rédemption. La Bible et la peine de mort.
Didier Decoin est d’abord un excellent conteur, qui construit savamment ses histoires – soignant particulièrement ses excipits -, et qui enchante le lecteur au travers d’une véritable expérience sensorielle alors que les pages exhalent presque les odeurs omniprésentes.
Il fait aussi preuve d’érudition, et chacun de ses livres est l’occasion de découvertes, surprenantes, poétiques, drôles ou étranges, dont voici, en vrac, celles qui me reviennent le plus vivement à l’esprit : le bourreau Albert Pierrepoint, « l’effet du témoin », les réticences à l’égard de la pratique féminine de la bicyclette dans l’Angleterre victorienne, la maladie des caissons des constructeurs de ponts, les Johnnies vendeurs d’oignons, la migration des oies sauvages, l’art des parfums au Japon, l’empilement des kimonos de soie, le jardin blanc de Vita Sackville-West, la pêche à la morue et la contrebande d’alcool à Saint-Pierre-et-Miquelon, les naufrageuses et la beauté des tempêtes, mille détails sur l’intimité de Venise…
Mais la plus grande magie de Didier Decoin tient en l'émotion poétique et esthétique qu'il suscite et qui continue de vous imprégner une fois la dernière page tournée. Ses romans "ont une âme", une profondeur et une symbolique qui dépassent la simple narration.
Avec vue sur la mer se classe parmi les six livres que j’emmènerais sur une île déserte : humour, tendresse et émotions y entrent en résonance avec mes propres ressentis pour des lieux qui me sont chers.
Mes quatre plus grands coups de coeur sont ensuite Docile et Madame Seyerling, pour leur tendresse et leur délicatesse, ainsi que pour l’originalité et l’humour du second ; Autopsie d’une étoile, pour sa symbolique et ses multiples niveaux de lecture ; Le bureau des jardins et des étangs pour sa somptueuse, raffinée et cruelle évocation du Japon.
Parmi mes préférés figurent ensuite L’enfant de la Mer de Chine, La Femme de chambre du Titanic, La Promeneuse d’oiseaux, La route de l’aéroport, Est-ce ainsi que les femmes meurent, La pendue de Londres et Je vois des jardins partout qui m’a fait rire de bon coeur.
En résumé, Didier Decoin est ma grande découverte de l’année 2018, et désormais un de mes auteurs fétiches, dont j’attends avec impatience le prochain ouvrage.
Chaque livre est une surprise, aucun ne ressemblant au précédent, même si l’on y retrouve souvent des thèmes chers à l’auteur, directement liés à sa vie personnelle : la mer et le milieu maritime. La Hague, Cherbourg, les îles Anglo-normandes. Londres et New York. Les jardins et les odeurs. Le Japon et Kawabata. Les chats. La spiritualité. L’amour, l’innocence et la rédemption. La Bible et la peine de mort.
Didier Decoin est d’abord un excellent conteur, qui construit savamment ses histoires – soignant particulièrement ses excipits -, et qui enchante le lecteur au travers d’une véritable expérience sensorielle alors que les pages exhalent presque les odeurs omniprésentes.
Il fait aussi preuve d’érudition, et chacun de ses livres est l’occasion de découvertes, surprenantes, poétiques, drôles ou étranges, dont voici, en vrac, celles qui me reviennent le plus vivement à l’esprit : le bourreau Albert Pierrepoint, « l’effet du témoin », les réticences à l’égard de la pratique féminine de la bicyclette dans l’Angleterre victorienne, la maladie des caissons des constructeurs de ponts, les Johnnies vendeurs d’oignons, la migration des oies sauvages, l’art des parfums au Japon, l’empilement des kimonos de soie, le jardin blanc de Vita Sackville-West, la pêche à la morue et la contrebande d’alcool à Saint-Pierre-et-Miquelon, les naufrageuses et la beauté des tempêtes, mille détails sur l’intimité de Venise…
Mais la plus grande magie de Didier Decoin tient en l'émotion poétique et esthétique qu'il suscite et qui continue de vous imprégner une fois la dernière page tournée. Ses romans "ont une âme", une profondeur et une symbolique qui dépassent la simple narration.
Avec vue sur la mer se classe parmi les six livres que j’emmènerais sur une île déserte : humour, tendresse et émotions y entrent en résonance avec mes propres ressentis pour des lieux qui me sont chers.
Mes quatre plus grands coups de coeur sont ensuite Docile et Madame Seyerling, pour leur tendresse et leur délicatesse, ainsi que pour l’originalité et l’humour du second ; Autopsie d’une étoile, pour sa symbolique et ses multiples niveaux de lecture ; Le bureau des jardins et des étangs pour sa somptueuse, raffinée et cruelle évocation du Japon.
Parmi mes préférés figurent ensuite L’enfant de la Mer de Chine, La Femme de chambre du Titanic, La Promeneuse d’oiseaux, La route de l’aéroport, Est-ce ainsi que les femmes meurent, La pendue de Londres et Je vois des jardins partout qui m’a fait rire de bon coeur.
En résumé, Didier Decoin est ma grande découverte de l’année 2018, et désormais un de mes auteurs fétiches, dont j’attends avec impatience le prochain ouvrage.
BIBLIOGRAPHIE :
(Les 💓 indiquent mes coups de coeur et leur intensité)
Romans :
- Le Procès à l'Amour (1966)- La Mise au monde (1967)
- Laurence (Seuil, 1969)
- Elisabeth ou Dieu seul le sait (1970)
- Abraham de Brooklyn (1971)
- Ceux qui vont s'aimer (1973)
- D'amour et de flammes (1973)
- Un policeman (1975)
- La dernière Troïka (1976)
- John l'Enfer (1977) - PRIX GONCOURT
- La dernière nuit (1978)
💓 L'Enfant de la mer de Chine (1981)
- Les Trois Vies de Babe Ozouf (1983)
💓💓 Autopsie d'une étoile (1987)
- Meurtre à l'anglaise (1988)
💓 La Femme de chambre du Titanic (1991)
- Lewis et Alice (1992)
💓💓 Docile (1994)
💓 La Promeneuse d'oiseaux (1996)
💓 La Route de l'aéroport (1997)
- Louise (1998)
💓💓 Madame Seyerling (2002)
💓💓💓 Avec vue sur la mer (2005)
- Henri ou Henry : le roman de mon père (2006)
💓 Est-ce ainsi que les femmes meurent (2009)
- Une Anglaise à bicyclette (2011)
💓 La pendue de Londres (2013)
💓💓 Le Bureau des jardins et des étangs (2017)
Essais :
- Il fait Dieu (1975)- La Nuit de l'été (1979)
- La Bible racontée aux enfants
- Il était une joie... Andersen (1982)
- Béatrice en enfer (1984)
- L'Enfant de Nazareth, avec Marie-Hélène About (1989)
- Elisabeth Catez ou l'Obsession de Dieu (1991)
- Jésus, le Dieu qui riait (1999)
- Dictionnaire amoureux de la Bible, avec Audrey Malfione (illustrations) (2009)
💓 Je vois des jardins partout (2012)
- Dictionnaire amoureux des faits divers (2014)
Ouvrages collectifs :
- La Hague, avec Natacha Hochman (photographies) (1991)- Cherbourg, avec Natacha Hochman (photographies) (1992)
- Presqu'île de lumière, avec Patrick Courault (photographies) (1996)
- Sentinelles de lumière, avec Jean-Marc Coudour (photographies) (1997)
💓 Plus un chat, avec Nicolas Vial (illustrations) (2018)
un véritable coup de cœur ! tu as dévoré 26 romans de lui !
RépondreSupprimerEn effet Electra, un de mes auteurs fétiches !
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
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