J'ai aimé
Titre : Buffet campagnard
Auteur : Cizia ZYKE
Editeur : Ramsay
Parution : 1990
Pages : 306
Présentation de l'éditeur :
Cizia Zykë écrit comme on frappe. Aussi, comment faire dans la dentelle
lorsque vos deux « héros », tombés en rade dans un sale coin, découvrent
un monde de ripaille, de sexe et de folie... Derrière les hauts murs
d'une hacienda étrangement accueillante, César et Couicou vont basculer
de l'orgie vers l'horreur. L'énigmatique Dona Mercedes leur mitonnant un
drôle de banquet...
Avis :
Zykë nous offre à nouveau un concentré d’humour noir bien féroce, dans une histoire d’épouvante dont on devine très vite l’issue mais qui vous tient malgré tout et malgré vous jusqu’au bout.
Deux voyageurs de commerce mal assortis, tombés en panne au fin fond de la campagne du Sud espagnol, demandent l’hospitalité dans une ferme isolée, aussi séduisante qu’inquiétante, aux habitants tous plus étranges les uns que les autres, et, on le comprend rapidement, bien différents de ce qu’ils paraissent. Les deux hôtes s’accommodent chacun à leur manière de ce huis-clos forcé : tandis que Couicou (au nom prédestiné) s’enfonce peu à peu dans des vacances oisives et gourmandes, César, qui pensait d’abord profiter de la naïveté d’une famille de ploucs, sombre bientôt, et avec raison, dans la paranoïa. Au fil des pages, dans cette luxueuse ferme bâtie autour de l’élevage du cochon, c’est toute la bestialité humaine qui prend forme : goinfrerie et paresse pour l’un, stupre et avidité pour l’autre, sans parler de la ruse des propriétaires des lieux qui sévissent depuis des générations.
Avec son habituelle efficacité narrative, ses personnages et leurs répliques saisissants de vérité, son style cru et empli de dérision, Zykë nous emmène encore une fois au bout de la folie, de l’abjection et du dégoût, comme si finalement bien peu de choses séparaient l’homme du cochon. Comme d’habitude avec Zykë, pour public plutôt averti. (3/5).
Deux voyageurs de commerce mal assortis, tombés en panne au fin fond de la campagne du Sud espagnol, demandent l’hospitalité dans une ferme isolée, aussi séduisante qu’inquiétante, aux habitants tous plus étranges les uns que les autres, et, on le comprend rapidement, bien différents de ce qu’ils paraissent. Les deux hôtes s’accommodent chacun à leur manière de ce huis-clos forcé : tandis que Couicou (au nom prédestiné) s’enfonce peu à peu dans des vacances oisives et gourmandes, César, qui pensait d’abord profiter de la naïveté d’une famille de ploucs, sombre bientôt, et avec raison, dans la paranoïa. Au fil des pages, dans cette luxueuse ferme bâtie autour de l’élevage du cochon, c’est toute la bestialité humaine qui prend forme : goinfrerie et paresse pour l’un, stupre et avidité pour l’autre, sans parler de la ruse des propriétaires des lieux qui sévissent depuis des générations.
Avec son habituelle efficacité narrative, ses personnages et leurs répliques saisissants de vérité, son style cru et empli de dérision, Zykë nous emmène encore une fois au bout de la folie, de l’abjection et du dégoût, comme si finalement bien peu de choses séparaient l’homme du cochon. Comme d’habitude avec Zykë, pour public plutôt averti. (3/5).
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