mardi 19 mars 2019

[Gowda, Shilpi Somaya] Un fils en or





J'ai beaucoup aimé

Titre : Un fils en or (The Golden Son)

Auteur : Shilpi Somaya GOWDA

Traducteur : Josette CHICHEPORTICHE

Parution : originale en 2015, française en 2016

Editeur : Mercure de France, puis Folio

Pages : 480








Présentation de l'éditeur :   

Anil est un jeune Indien qui commence des études de médecine dans le Gujarat puis part les compléter aux Etats-Unis. Sa redoutable mère rêve pour lui d'une union prestigieuse. Or, depuis qu'il est petit, elle le sait très proche de Leena, la fille d'un métayer pauvre. Quand celle-ci devient une très belle jeune fille, il faut l'éloigner, en la mariant au plus vite. 
Les destins croisés d'Anil et de Leena forment la trame de ce roman - lui en Amérique, qui est loin d'être l'eldorado qu'il croyait ; et elle en Inde, où sa vie sera celle de millions de femmes victimes de mariages arrangés. Ils se reverront un jour, chacun prêt à prendre sa vie en main, après beaucoup de souffrances. Mais auront-ils droit au bonheur ?

 

Un mot sur l'auteur :

Shilpi Somaya Gowda est une romancière canadienne née en 1970 à Toronto, où elle a été élevée par ses parents émigrés de Bombay. 
Durant ses études universitaires, elle participe à une mission humanitaire dans un orphelinat indien, ce qui lui donne la matière de son premier roman, paru en 2010 aux États-Unis : La Fille secrète, traduit en français en 2011 ainsi qu'en 24 autres langues, et vendu à plus d'un million d'exemplaires. En 2015, elle publie Un Fils en or, traduit en français en 2016. Elle vit désormais en Californie.
(Source : Wikipedia) 

 

Avis :

Anil et Leena ont grandi dans un village du Gujarat, état indien au nord de Bombay. Lui est l’aîné d’une famille aisée et considérée. Etudiant brillant adulé par ses parents, il partira aux Etats-Unis parfaire sa formation de médecin. Elle est la fille unique de pauvres métayers, qui se saigneront aux quatre veines pour la doter convenablement et lui permettre de se marier. 
Le roman alterne sans cesse entre les deux histoires : alors que la vie de Leena se déroule selon la tradition rurale ancestrale, au rythme du travail de la terre, marquée par le respect des castes, les arbitrages locaux entre villageois, les mariages arrangés et les histoires de dots, Anil découvre la société occidentale, son individualisme, la pression professionnelle et la compétition entre collègues, le racisme et le déracinement. Après bien des épreuves, à force de détermination, tous deux prouveront que rien n’est jamais figé et que chacun peut trouver la voie qui lui convient.
Découverte de l’Inde et de ses traditions, sort parfois dramatique réservé aux femmes, déracinement et déchirement des expatriés, rude apprentissage du respectable métier de médecin sont les points focaux de ce roman initiatique, sensible et agréable à lire, aux personnages attachants et crédibles. Un presque coup de coeur (4/5).


Le coin des curieux :

La pratique de la dot a été interdite en Inde depuis 1961. Pourtant, elle connaît une recrudescence depuis les années quatre-vingts, dans toutes les classes sociales, entraînant un nombre élevé de décès liés à cette coutume : chaque année, 8000 femmes sont assassinées, brûlées vives par leur époux ou leur belle-famille, parce que leurs familles sont incapables de fournir une dot toujours plus gourmande en raison de la croissance économique. Les Nations Unies dénoncent « l’impunité constante dont bénéficient les auteurs de tels actes ».

 

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