mercredi 6 mars 2019

[Hermary-Vieille, Catherine & Sarde, Michèle] Le salon de conversation





J'ai aimé

Titre : Le salon de conversation

Auteurs : Catherine HERMARY-VIEILLE

               & Michèle SARDE

Editeur : JC Lattès

Parution : 1997

Pages : 352








 

Présentation de l'éditeur :   

Austin, Texas. L'année scolaire a recommencé à l'Alliance française. Il sont onze à se retrouver, une fois par mois, au salon de conversation. Deux Françaises enseignent à neuf Américains la langue de Molière. Mais les uns et les autres jouent, surtout, à comparer ce qui, dans les moeurs et les usages, les unit et les distingue. Choc des cultures, des idées reçues, des préjugés : des rites amoureux aux grands procès télévisés, de l'art de la table à la vie privée des hommes politiques, on s'y indigne et l'on s'y rapproche, on s'y déteste et l'on s'y aime.  Mais qui sont-ils ? Un chanteur d'opéra homosexuel, une femme obsédée par son job, une veuve romantique, un séducteur qui ne respecte pas le politically correct, une épouse qui se révolte, une mère qui se retrouve... Tout ce monde va tisser des liens, parfois conflictuels, entre la France et l'Amérique et vivre des moments intenses, douloureux aussi bien qu'heureux, chacun va surtout s'affronter à son destin.  

Oeuvre originale, Le salon de conversation raconte comment, à travers le face-à-face de deux civilisations, des êtres apprennent avec intelligence et amour à s'accepter tels qu'ils sont. Catherine Hermary-Vieille et Michèle Sarde romancières et biographes, ont vécu et enseigné aux Etats-Unis respectivement depuis une ou deux décennies. Ecrit sous le signe de leur rencontre et de leur amitié, Le salon de conversation reflète cette commune expérience.

 

 

Avis :

Une Française chargée de cours dans une université du Texas y anime un salon de conversation : groupe de discussion ouvert à toute personne désireuse de perfectionner sa connaissance de la langue française. Ces conversations sont l’occasion de découvrir et de comprendre quelques différences culturelles entre Américains et Français. 
Inspiré de l’expérience personnelle des deux auteurs, le récit, construit sur l’actualité d’il y a vingt ans, a bien failli me perdre par abandon avant la centième page. J’ai repris la lecture après quelques jours de pause, et, cette fois, j’ai fini par me laisser prendre au jeu, au fur et à mesure que leurs confidences dessinaient des personnages variés et plutôt attachants. 

Daté par son contexte social et politique, le livre reste d’actualité sur ses analyses de fond : libertés et rôle de l’État, foisonnement des procès en particulier collectifs, immigration, racisme, minorités, rapport hommes/femmes, homosexualité, traditions telles Thanksgiving et Noël… Certains passages m’ont littéralement fait écarquillé les yeux d’étonnement, notamment sur ce qui, banal en Europe, est considéré répréhensible aux Etats-Unis : par peur de se voir poursuivi pour harcèlement, un Américain ira droit au but en s’enquérant d’emblée de l’assentiment sexuel de la dame et en évitant soigneusement toute ambiguïté qui pourrait résulter d’approches préalables. Une publicité n’incitera pas à courir voir un film récemment sorti, sous peine d’être condamnée pour discrimination envers les personnes non-voyantes et/ou en fauteuil roulant. Tout humour visant autrui sera pris pour une marque de méchanceté et pour une attaque personnelle, etc … Les avocats n’étant rémunérés que par commission sur les sommes obtenues, les procès prolifèrent. 

Au final, j’ai trouvé cette lecture moyennement plaisante mais elle m’a fait découvrir avec surprise certains aspects de la culture américaine. (3/5)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire