J'ai aimé
Titre : Le diable en personne (Ghost in the Fields)
Auteur : Peter FARRIS
Traducteur : Anatole PONS
Parution : 2017
Editeur : Gallmeister
Pages : 272
Présentation de l'éditeur :
En pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya échappe
in extremis à une sauvage tentative d’assassinat. Dix-huit ans à peine,
victime d’un vaste trafic de prostituées régi par le redoutable Mexico,
elle avait eu le malheur de devenir la favorite du maire et de
découvrir ainsi les sombres projets des hauts responsables de la ville.
Son destin semblait scellé mais c’était sans compter sur Leonard Moye,
un type solitaire et quelque peu excentrique, qui ne tolère personne sur
ses terres et prend la jeune femme sous sa protection. Une troublante
amitié naît alors entre ces deux êtres rongés par la colère.
Ce deuxième roman de Peter Farris offre un portrait cinglant d’une Amérique incontrôlable.
Ce deuxième roman de Peter Farris offre un portrait cinglant d’une Amérique incontrôlable.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Né en 1979, Peter Farris
vit aujourd’hui dans le comté de Cherokee en Géorgie. Après sa licence,
la musique prit beaucoup de place dans sa vie, pour le meilleur ou pour
le pire. Plutôt que de poursuivre ses études ou de tenter de faire
carrière, il est devenu chanteur dans un groupe de rock bruyant du
Connecticut appelé CABLE. Le groupe fit autant de concerts et
d’enregistrements que possible, et se produisit principalement dans le
nord-est des États-Unis. Leur album, disque-concept intitulé The Failed Convict, partage avec Dernier Appel pour les vivants
une certaine synergie créatrice, au point que des paroles de certaines
chansons ont été placées en épigraphe dans le livre. À bien des égards,
l’album est le pendant musical du livre.
En parallèle de ses activités musicales, Petre Farris gagnait sa vie comme guichetier dans une banque de New Heaven, dans le Connecticut. Il y a travaillé quelques semaines avant que la banque ne soit cambriolée. Même si le braqueur était armé, il ne sortit jamais son pistolet. Inutile de dire que cet événement a profondément marqué Peter Farris, et quand il se mit sérieusement à écrire, il savait qu’une scène de braquage interviendrait dans son premier roman.
En parallèle de ses activités musicales, Petre Farris gagnait sa vie comme guichetier dans une banque de New Heaven, dans le Connecticut. Il y a travaillé quelques semaines avant que la banque ne soit cambriolée. Même si le braqueur était armé, il ne sortit jamais son pistolet. Inutile de dire que cet événement a profondément marqué Peter Farris, et quand il se mit sérieusement à écrire, il savait qu’une scène de braquage interviendrait dans son premier roman.
Avis :
Un vieux bootlegger misanthrope est dérangé dans sa vie solitaire par l’arrivée, sur ses terres marécageuses du Sud des Etats-Unis, d’une jeune femme traquée par un gang de tueurs. Le vieux lion retiré des voitures, porté par son sens de l’honneur et son code moral personnel, prend pitié de l’adolescente sans défense, proie d’un proxénète fournisseur des plus puissants de l’État de Géorgie dont elle a malencontreusement capté quelque dangereux secret. S’ensuit un siège de la maison isolée, un combat à mort entre un vieil homme et une presque enfant d’un côté, une bande de malfrats et de ripoux de l’autre.
A partir des ingrédients classiques d’un vieux dur-à-cuir blessé par la vie et en mal de rédemption, d’une jolie jeune femme en danger et de méchants corrompus et sans scrupules rassemblés dans un décor sauvage et inhospitalier, Peter Farris nous livre un polar rural noir, efficace et bien troussé, sans grande originalité peut-être, mais servi par quelques personnages attachants et épicé d’une touche de nature-writing. Des réminiscences d’Edward Abbey et la silhouette de Clint Eastwood ont accompagné ma lecture, et il faut reconnaître qu’on n’a aucun mal à imaginer cette histoire portée à l’écran.
Comme le tout est agréablement bien écrit, sans longueur ni temps mort, pourquoi bouder son plaisir ? (3/5)
Le coin des Curieux :
Caractéristique d’Amérique centrale et du Sud des Etats-Unis, la mousse espagnole, aussi appelée fille de l’air, cheveux d’ange ou barbe de vieillard, est une plante épiphyte de la famille des ananas, qui pousse sans terre, à l'air libre : sans racine, elle s'accroche aux arbres et se nourrit exclusivement de l'humidité qui ruisselle sur ses feuilles. Ses longues tiges souples pendent de leur support sur un ou plusieurs mètres, comme une longue barbe grise. Ce n’est pas un parasite, mais abondante, elle peut réduire la vitesse de croissance d’un arbre en le privant de lumière, et en cas de tornade, peut être préjudiciable à son hôte par sa forte prise au vent.
Une légende raconte qu’un homme perdit un jour sa fiancée. Fou de chagrin, il suspendit une mèche de cheveux de la jeune femme au chêne sous lequel ils avaient échangé leur serment d’amour. Celle-ci se transforma et se développa sous la forme de la mousse espagnole, symbole de fidélité et d’amour.
Vous aimerez aussi :
Cliquez ici |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire