Coup de coeur 💓
Titre : Le dernier quartier de lune
Auteur : Zijian CHI
Traducteurs : Yvonne ANDRE, Stéphane LEVEQUE
Parution : Originale en 2005, française en 2016
Editeur : Philippe Picquier
Pages : 366
Présentation de l'éditeur :
Ecoutez la voix d’une femme qui n’a pas de nom car son histoire se fond avec celle de la forêt de l’extrême nord de la Chine.
Elle partage avec son peuple une vie en totale harmonie avec la nature, au rythme des migrations des troupeaux de rennes et du tambour des Esprits frappé par les chamanes. On y rencontre des hommes vigoureux comme des arbres, à qui il arrive de mourir gelés sur leur renne aux sabots en fleur, un vieillard qui élève un autour pour se venger du loup qui l’a rendu infirme, un chamane qui tisse une mirifique robe en plumes pour prendre au piège la femme qu’il aime, et aussi les guerres et les convoitises extérieures qui viennent menacer ce monde fragile. Sa voix coule comme l’eau, de sa venue au monde annoncée par un renne blanc à son grand âge qui n’attend plus que des funérailles dans le vent.
Et lorsque sa voix se tait, elle continue à résonner en nous comme si quelqu'un de très lointain nous était devenu très proche et ne voulait plus nous quitter.
Elle partage avec son peuple une vie en totale harmonie avec la nature, au rythme des migrations des troupeaux de rennes et du tambour des Esprits frappé par les chamanes. On y rencontre des hommes vigoureux comme des arbres, à qui il arrive de mourir gelés sur leur renne aux sabots en fleur, un vieillard qui élève un autour pour se venger du loup qui l’a rendu infirme, un chamane qui tisse une mirifique robe en plumes pour prendre au piège la femme qu’il aime, et aussi les guerres et les convoitises extérieures qui viennent menacer ce monde fragile. Sa voix coule comme l’eau, de sa venue au monde annoncée par un renne blanc à son grand âge qui n’attend plus que des funérailles dans le vent.
Et lorsque sa voix se tait, elle continue à résonner en nous comme si quelqu'un de très lointain nous était devenu très proche et ne voulait plus nous quitter.
Un mot sur l'auteur :
Chi Zijian est née en 1964 dans la province de Heilongjiang (Chine), où elle réside toujours. Elle commence à publier dès 1985. Son écriture tour à tour sensible et poétique s’attache à décrire les réalités les plus banales de la vie. En 2008, elle a obtenu le grand prix Mao Dun pour son roman Le Dernier Quartier de la lune. Trois de ses ouvrages ont paru aux éditions Bleu de Chine : Le Bracelet de Jade, La Danseuse de Yangge et La Fabrique d’encens. Elle est le seul écrivain à avoir obtenu trois fois le prestigieux prix Lu Xun.(Source : Editions Philippe Picquier)
Avis :
Nous partons dans l’extrême nord de la Chine.
Une très vieille femme Evenk raconte sa vie et celle de son peuple, depuis toujours nomade et éleveur de rennes près de la rivière Argun qui sépare la Russie et la Chine. Dans les années soixante, l'exploitation forestière détruit leur environnement et compromet leur mode de vie. Les autorités chinoises entreprennent de les sédentariser. Leur histoire est semblable à celle des Lapons racontée par Frison-Roche dans La dernière migration. Le récit est ici empreint d'une forte poésie, au travers des souvenirs d'une femme âgée qui a vu disparaître grand nombre des siens, emportés par une vie dure et dangereuse ou tout simplement par le temps, et qui refuse de suivre la jeune génération tentée par la vie en ville. Le roman dépeint un quotidien proche et respectueux de la nature, empli de joies et de douleurs, des relations parfois compliquées au sein du clan, l’omniprésence des esprits que savent influencer les chamans. Divisé en quatre parties comme autant de quartiers de lune, symbole des saisons de la vie, c’est un livre dépaysant, triste et touchant, comme la voix d'une grand-mère aimée dont on sait qu'elle s'éteindra bientôt, inéluctablement.
Coup de coeur. (5/5)
Une très vieille femme Evenk raconte sa vie et celle de son peuple, depuis toujours nomade et éleveur de rennes près de la rivière Argun qui sépare la Russie et la Chine. Dans les années soixante, l'exploitation forestière détruit leur environnement et compromet leur mode de vie. Les autorités chinoises entreprennent de les sédentariser. Leur histoire est semblable à celle des Lapons racontée par Frison-Roche dans La dernière migration. Le récit est ici empreint d'une forte poésie, au travers des souvenirs d'une femme âgée qui a vu disparaître grand nombre des siens, emportés par une vie dure et dangereuse ou tout simplement par le temps, et qui refuse de suivre la jeune génération tentée par la vie en ville. Le roman dépeint un quotidien proche et respectueux de la nature, empli de joies et de douleurs, des relations parfois compliquées au sein du clan, l’omniprésence des esprits que savent influencer les chamans. Divisé en quatre parties comme autant de quartiers de lune, symbole des saisons de la vie, c’est un livre dépaysant, triste et touchant, comme la voix d'une grand-mère aimée dont on sait qu'elle s'éteindra bientôt, inéluctablement.
Coup de coeur. (5/5)
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