dimanche 3 mars 2019

[Decoin, Didier] L'enfant de la Mer de Chine






Coup de coeur 💓

 

Titre : L'enfant de la Mer de Chine

Auteur : Didier DECOIN

Editeur : Seuil

Parution : 1981

Pages :336









Présentation de l'éditeur :

Elle s'appelle Shane. Elle a quatorze ans, des jambes de faon et cinq chemises blanches. Des chemises d'homme, celles de son père, Greg Orwell, amiral de l'US Navy, tué à Pearl Harbor. Didier Decoin a mené Shane en enfer, sur l'île de Kawan : les rivages de la mer de Chine au début de 1942, au plus fort de l'offensive japonaise, c'était l'enfer en effet. Et c'est dans ce décor d'apocalypse que l'histoire de la petite fille américaine va se transformer en une véritable épopée.
 

Avis :

En 1942, après la mort de son père lors de l'attaque de Pearl Harbor, une adolescente américaine se retrouve seule dans le chaos. Elle trouve refuge chez un couple de planteurs d'hévéas d'une île de la Mer de Chine. Mais l'île est à son tour attaquée par les Japonais qui en prennent rapidement le contrôle. Shane se retrouve de plus belle au coeur de la guerre. Son innocence et son désarroi vont éveiller chez tous les protagonistes, amis ou ennemis, une lueur d'humanité parfois profondément enfouie mais qui refuse de mourir. Suffira-t-elle pour la sauver ? 
Il ne s'agit pas tant d'un récit réaliste de la guerre du Pacifique et des bouleversements définitifs qui en découleront dans la région - la fin du règne des grands planteurs occidentaux, l'émergence du communisme qui se fortifie dans la lutte contre le Japon, tout ce qu'Erwan Bergot a réussi à toute autre échelle avec ses trois tomes de Sud lointain -, que d'un conte allégorique, où Shane figure la paix perdue et où l'auteur s'attache à chercher l'humanité des personnages emportés dans la furie de l'enfer, ce sursaut de l'âme qui, au bord de l'abîme, se rebelle contre le pire et cherche à préserver envers et contre tout ce qui fait que l'homme est humain. 
Un joli récit, où la poésie tente de conjurer la barbarie. Et donc un nouveau coup de coeur pour Didier Decoin. (5/5)

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