J'ai aimé
Titre : Mon coeur restera de glace
Auteur : Eric CHERRIERE
Editeur : Belfond
Année de parution : 2020
Pages : 192
Présentation de l'éditeur :
Il existe au cœur du cœur de la forêt un
endroit où vivent les sapins les plus anciens, protégés du vent comme de
l’exposition au soleil, de la pluie, de la neige. Protégés aussi du
regard des hommes. Une combe lointaine et tempérée qui fut un jour une
frontière infranchissable devant laquelle l’enfant s’était dit « Quand
je serai grand, je vivrai là. »
Dans ces bois du fin fond de la Corrèze, un jeune garçon trouve refuge en 1918, en compagnie de son frère, une « gueule cassée ». Une guerre plus tard, des soldats allemands s’y enfoncent, sur les traces d’une de leurs unités disparues. Ces mêmes arbres que l’on retrouve en 2020, peints sur les murs de la chambre d’hôpital d’un vieillard allemand. Aujourd’hui le vieil homme va parler. Révéler le secret de cette forêt qui ébranlera bien des existences, bien des certitudes. Bien des familles.
De 1918 et 1944 à 2020, Mon cœur restera de glace couvre un siècle de guerres fratricides. Ce roman noir, qui explore les destins d’individus ordinaires perdus aux carrefours de l’histoire, est aussi le roman de la beauté face à la violence. De ces fleurs qui poussent sur les champs de bataille.
Dans ces bois du fin fond de la Corrèze, un jeune garçon trouve refuge en 1918, en compagnie de son frère, une « gueule cassée ». Une guerre plus tard, des soldats allemands s’y enfoncent, sur les traces d’une de leurs unités disparues. Ces mêmes arbres que l’on retrouve en 2020, peints sur les murs de la chambre d’hôpital d’un vieillard allemand. Aujourd’hui le vieil homme va parler. Révéler le secret de cette forêt qui ébranlera bien des existences, bien des certitudes. Bien des familles.
De 1918 et 1944 à 2020, Mon cœur restera de glace couvre un siècle de guerres fratricides. Ce roman noir, qui explore les destins d’individus ordinaires perdus aux carrefours de l’histoire, est aussi le roman de la beauté face à la violence. De ces fleurs qui poussent sur les champs de bataille.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Éric Cherrière est réalisateur, scénariste et écrivain. Il est l’auteur de Je ne vous aime pas (Le Cherche Midi, 2010, prix du Polar de la prison de la Santé). Il a également écrit et réalisé deux longs-métrages, Cruel, Grand prix du polar de Cognac 2016, et Ni dieux ni maîtres (2019).
Avis :
En 1918, Lucien Faure, maire et boulanger d’un petit village de Corrèze, se voit accablé du deuil de son fils et de ses petits-fils : le premier a été porté disparu au front, l’aîné de ses petits-enfants en est revenu gravement estropié, et le plus jeune, enfui au plus profond de la forêt proche, n’a jamais plus été revu. Vingt-six ans plus tard, en 1944, un convoi allemand traverse la même forêt et disparaît à son tour… Ce n’est qu’en 2020, lorsqu’au seuil de la mort un criminel de guerre allemand décide enfin de raconter son passé, que le mystère de Corrèze s’éclaircit…
Indéniablement, l’histoire est bien menée, ménageant suspense et surprises, dans un style narratif fluide, vivant et extrêmement visuel. Tordue à souhait, l’intrigue surprendra sans doute tous ses lecteurs, peut-être un peu trop d’ailleurs : à force d’intrications, l’ensemble en perd sa vraisemblance et se transforme en une fable d’une extrême violence que ne renierait pas Quentin Tarantino.
Guerre rime avec violence me direz-vous, et l’on sait les horreurs aussi bien des tranchées que des forfaits commis sur les civils, mais rien ici ne vient voiler la confrontation directe avec l’atrocité, celle des exécutions sommaires sous la pression nazie, ainsi que celle dictée par la folie à l’état pur. Certains aspects de l’histoire m’ont évoqué le film Le vieux fusil, mais la vengeance déborde ici dans un délire sans fin, où il devient impossible de discerner ami ou ennemi : le Mal est universel, ce sont les circonstances qui vous y poussent ou vous en préservent, quel que soit le camp.
A défaut de l’avoir de glace, c’est le coeur bien accroché qu’il vous faudra aborder ce roman qui interroge sur la barbarie dont sont capables les hommes : pour ma part, sa violence sans fard me l’a laissé au bord des lèvres. (3/5)
Indéniablement, l’histoire est bien menée, ménageant suspense et surprises, dans un style narratif fluide, vivant et extrêmement visuel. Tordue à souhait, l’intrigue surprendra sans doute tous ses lecteurs, peut-être un peu trop d’ailleurs : à force d’intrications, l’ensemble en perd sa vraisemblance et se transforme en une fable d’une extrême violence que ne renierait pas Quentin Tarantino.
Guerre rime avec violence me direz-vous, et l’on sait les horreurs aussi bien des tranchées que des forfaits commis sur les civils, mais rien ici ne vient voiler la confrontation directe avec l’atrocité, celle des exécutions sommaires sous la pression nazie, ainsi que celle dictée par la folie à l’état pur. Certains aspects de l’histoire m’ont évoqué le film Le vieux fusil, mais la vengeance déborde ici dans un délire sans fin, où il devient impossible de discerner ami ou ennemi : le Mal est universel, ce sont les circonstances qui vous y poussent ou vous en préservent, quel que soit le camp.
A défaut de l’avoir de glace, c’est le coeur bien accroché qu’il vous faudra aborder ce roman qui interroge sur la barbarie dont sont capables les hommes : pour ma part, sa violence sans fard me l’a laissé au bord des lèvres. (3/5)
Citations :
Le détachement apparent que l'historien attribuait jusqu'à présent à Stéphane lui apparaît alors pour ce qu'il est vraiment : la nature profonde d'un homme qui considère que juger d'autres hommes ne le rendra pas meilleur lui-même.
Les hommes sont prêts à accepter beaucoup de leurs chefs, mais pas l'indécision.
Une fois que le mal est fait, il est fait. « L’âme n’est pas une ardoise », c’est son père qui le lui a dit sur son lit de mort.
Les hommes sont prêts à accepter beaucoup de leurs chefs, mais pas l'indécision.
Une fois que le mal est fait, il est fait. « L’âme n’est pas une ardoise », c’est son père qui le lui a dit sur son lit de mort.
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