vendredi 12 juin 2020

[Nothomb, Amélie] Les prénoms épicènes






 

J'ai aimé

 

Titre : Les prénoms épicènes

Auteur : Amélie NOTHOMB

Parution : 2018 chez Albin Michel
                2020 chez Le Livre de Poche

Pages : 160

 

 

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :   

« La personne qui aime est toujours la plus forte. »

 

 

Le mot de l'éditeur sur l'auteur :

Depuis 1992 et Hygiène de l'assassin, tous les livres d'Amélie Nothomb ont été publiés aux éditions Albin Michel. Elle a reçu, entre autres, le prix Chardonne, le Grand prix du roman de l'Académie française, le prix de Flore, et le Grand prix Jean Giono pour l'ensemble de son oeuvre. Ses oeuvres sont traduites dans 40 langues, des U.S.A. au Japon.

 

 

Avis :

Claude a épousé Dominique, qui lui a donné une enfant : Epicène. Mais le père n’aime pas sa fille, qui croit bien le lui rendre. Dans cette famille épicène où les prénoms sont toujours mixtes, les sentiments aussi restent indécis quant à leur genre. Amour ou haine, nul ne sait plus, et dans la confusion, chacun leurre sa souffrance dans un désir de vengeance.

Comment mener son existence lorsqu’elle repose sur une blessure indélébile ? En filigrane de la vie de Claude et d’Epicène, s’enroule et se déroule la douleur de l’amour non partagé : l’amour pour une femme chez lui, l’amour filial chez elle, tous deux transmués en haine par le désespoir. Mais la vengeance est-elle une solution ? Guérit-on jamais d’une carence d’amour parental ?

Aussi courte que son écriture est minimaliste, comme rabotée à l’essentiel, cette histoire aux allures de conte est indéniablement ciselée au millimètre, sa construction parfaitement calibrée, le choix des mots soigneusement réfléchi et son motif habilement dessiné. Au-delà de mon admiration pour une telle maîtrise littéraire, il m’a toutefois manqué un soupçon d’émotion, ce je ne sais quoi qui transfigure la lecture en un moment de communion et vous la rend définitivement mémorable.

Ecrit avec un talent littéraire indéniable, ce livre brillamment mené m’a en définitive plus touché l’esprit que l’âme, plus l’intellect que le coeur. Suis-je moi aussi victime d’un ressenti épicène ? (3/5)

 

 

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