mardi 9 juillet 2019

[Ledun, Marin] Salut à toi ô mon frère






J'ai aimé

Titre : Salut à toi ô mon frère

Auteur : Marin LEDUN

Année de parution : 2018

Editeur : Gallimard

Pages : 288







 

 

Présentation de l'éditeur : 

«Un père, une mère et leurs six enfants. Deux filles, quatre garçons. Une équipe mixte de volley-ball et deux remplaçants, ma famille au grand complet. Neuf en comptant le chien. Onze si l'on ajoute les deux chats.»

La grouillante et fantasque tribu Mabille-Pons : Charles, clerc de notaire pacifiste, Adélaïde, infirmière anarchiste et excentrique, les enfants libres et grands, trois adoptés. Le quotidien comme la bourrasque d'une fantaisie bien peu militaire.
Jusqu'à ce 20 mars 2017, premier jour du printemps, où le petit dernier manque à l'appel. Gus, l'incurable gentil, le bouc émissaire professionnel, a disparu et se retrouve accusé du braquage d'un bureau de tabac, mettant Tournon en émoi. Branle-bas de combat de la smala! Il faut faire grappe, retrouver Gus, fourbir les armes des faibles, défaire le racisme ordinaire de la petite ville bien mal pensante, lutter pour le droit au désordre, mobiliser pour l'innocenter, lui ô notre frère.




Un mot sur l'auteur :

Marin Ledun, né en 1975 à Aubenas, en Ardèche, est un romancier, essayiste et auteur de pièces radiophoniques français.



Avis :

Adélaïde est infirmière, Charles clerc de notaire, à Tournon-sur-Rhône. Ils sont à la tête d'une maisonnée turbulente, composée de leurs six enfants, tous adolescents ou jeunes adultes, et de leurs chien et chats. Le chaos familial atteint des sommets lorsque Gus, le benjamin, disparaît soudain, accusé du braquage d'un commerce. Doux et inoffensif, l'adolescent d'origine colombienne est l'un des trois enfants adoptés par Charles et Adélaïde. Le clan tout entier va se lancer dans une croisade tous azimuts pour l'innocenter et le tirer de ce qui ne saurait être qu'une méprise fondée sur un délit de faciès.

Le ton est donné dès la première ligne : l'enquête policière, au final assez succincte et sans grand suspense, n'est qu'un prétexte pour une comédie sociale satirique, au style enlevé et impertinent qui se veut humoristique. De fait, on peut s'étonner de la voir paraître dans la collection Série Noire de l'éditeur, car, à part la tenue gothique de Rose, la narratrice, rien n'est noir dans ce récit caractérisé par la folle exubérance de ses indociles et peu conventionnels personnages. 

L'exagération est souvent de mise : si elle apporte rythme et bonne humeur aux péripéties tout sauf ennuyeuses, je n'ai pas été réceptive à son humour qui, déception, ne m'a pas arraché un sourire. Emaillez le récit de nombreuses références culturelles, saupoudrez le de commentaires parfois assez acides sur la société contemporaine, et vous obtenez un cocktail bien dosé, divertissant mais pas bête, pour une joyeuse et pétillante parodie de nos vies dites modernes : un agréable divertissement sans prise de tête, mais que j'avais escompté beaucoup plus drôle. (3/5)

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