lundi 8 juillet 2019

[Gaudé, Laurent] Salina, les trois exils






J'ai beaucoup aimé

Titre : Salina, les trois exils

Auteur : Laurent GAUDE

Année de parution : 2018

Editeur : Actes Sud

Pages : 160







 

 

Présentation de l'éditeur : 

Qui dira l’histoire de Salina, la mère aux trois fils, la femme aux trois exils, l’enfant abandonnée aux larmes de sel ? Elle fut recueillie par Mamambala et élevée comme sa fille dans un clan qui jamais ne la vit autrement qu’étrangère et qui voulut la soumettre. Au soir de son existence, c’est son dernier fils qui raconte ce qu’elle a été, afin que la mort lui offre le repos que la vie lui a défendu, afin que le récit devienne légende.

Renouant avec la veine mythique et archaïque de La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé écrit la geste douloureuse d’une héroïne lumineuse, puissante et sauvage, qui prit l’amour pour un dû et la vengeance pour une raison de vivre.

 


Le mot de l'éditeur sur l'auteur :

Romancier, nouvelliste et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé a reçu en 2004 le prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta. Son œuvre, traduite dans le monde entier, est publiée par Actes Sud.



Avis :

Conte mythique sans âge ni lieu véritablement identifiable, ce bref récit nous fait découvrir l’histoire tragique de Salina, bébé abandonné par un voyageur et recueilli par une tribu africaine. Heureuse pendant son enfance mais anéantie par un mariage forcé et un amour impossible, Salina connaîtra plusieurs fois l’exil, menant courageusement une existence rude et solitaire, portée par son esprit de vengeance puis par son amour pour son dernier fils.

Même si tous les ingrédients du conte africain sont réunis et nous transportent merveilleusement dans l’ambiance colorée d’un village, minérale du désert, sanglante des guerres tribales, poétique et onirique du passage qu’est la mort, Salina est avant tout une tragédie antique aux sonorités mythologiques, où l’héroïne, qui voit le bonheur lui être injustement et irrémédiablement arraché, combat vainement les coups du sort, aveuglée par l’amour et la haine.

L’écriture est poétique, portée par un souffle épique, et retranscrit magiquement, au travers du récit du fils de Salina, l’aveugle et violent combat qu’est la vie, jusqu’à son possible apaisement final. (4/5)

2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé aussi. J'aime beaucoup la conclusion de ton billet!

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    1. Bonjour Piplo, merci de ton passage. A bientôt au fil d'autres lectures communes...

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