Coup de coeur 💓💓
Titre : Le grand vizir de la nuit
Auteur : Catherine HERMARY-VIEILLE
Editeur : Gallimard
Parution : 1981
Pages : 256
Présentation de l'éditeur :
Inspiré par la légende des Barmakides et par l'histoire des premières
dynasties perses, issues du fabuleux Al-Mansur, ce roman plein de
couleur et de fantaisie narre l'aventure de Djafar, ami et conseiller du
calife Harun al-Rachid. Djafar atteignit le sommet du pouvoir, puis
mourut dans la disgrâce, marquant ainsi la chute de la maison des
Barmakides. Dans le roman que voici, c'est l'étrange passion
homosexuelle qui unit le puissant calife à ce jeune homme ambitieux qui
provoque le drame. Djafar se voit marié à la propre sœur du calife, à la
condition qu'il ne consommera pas ce mariage. Mais il se découvre alors
une passion pour cette jeune fille, transgresse l'interdit et est
condamné à mort par celui qui fut son ami et qui, touché par la grâce
d'un autre conseiller – rival de Djafar –, devient son pire ennemi. Ces
Mille et Une Nuits tragiques donnent lieu à un récit à la fois sobre et
romantique, brûlant et glacé, et qui se termine, selon la tradition, par
l'exécution du narrateur.
Avis :
Un très bon cru que ce premier livre de Catherine Hermary-Vieille, qui vient se classer parmi mes préférés de cet auteur : le récit empreint de mélancolie nous transporte à Bagdad au premier siècle de notre ère. Un vieil homme, ancien serviteur du vizir Djafar, raconte le parcours de son maître : son enfance, sa rencontre avec le calife Harun al-Rachid, l’extraordinaire passion amoureuse qui unit les deux hommes, le pouvoir qui lui procura sa position de favori, puis sa déchéance et sa cruelle exécution.
Catherine Hermary-Vieille s’est inspiré de ce qui est connu de ces deux personnages réels, cités dans les Mille et une nuits, pour nous conter une histoire tragique et touchante, dépaysante à souhait, où l’ambiance et les lieux sont rendus avec toute la poésie du Moyen-Orient. Une fois commencé, impossible de lâcher ce petit livre, dont on sait d’avance la fin inéluctable mais qui n’en tient pas moins en haleine jusqu’à son ultime paroxysme. Un très joli coup de coeur. (5/5)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire