Coup de coeur 💓
Titre : La femme de chambre du Titanic
Auteur : Didier DECOIN
Editeur : Seuil
Parution : 1991
Pages : 336
Présentation de l'éditeur :
« Voilà l’histoire d’un amour si étrange, dit l’auteur, que je n’étais
pas sûr d’oser jamais l’écrire. Mais l’envie de raconter aura été plus
forte que mes pudeurs.
Raconter la passion qui, durant l’année 1912 – l’année du Titanic–, a entraîné un docker de cinquante-deux ans, Horty, et Marie Diotret, une très jeune femme de chambre du transatlantique, dans un monde qui n’était pas fait pour eux. »
Dans le sillage d’Horthy et de Marie, de la taverne de la Tête d’Écaille aux quais mouillés de Southampton, des terrains vagues de New York aux lacs rêvés de l’État du Maine, des lumières du Grand Théâtre à la nuit des docks où rodent amants et assassins, cette « extrême histoire d’amour » met en image Zoé, la petite épouse rouquine et patiente qui attend qu’Horty rentre enfin à la maison ; Zeppe, le garçon de cirque qui croit pouvoir tirer fortune de l’amour d’Horty pour Marie ; la trop fragile Aïcha à qui le destin ne laissera même pas le temps d’apprendre à compter jusqu’à onze ; Sciarfoni, le lamaneur qui gîte comme une bête sauvage sous une grand barque renversée ; Maureen, la voleuse de bijoux qui opère dans les théâtres de Drury Lane ; et tout le peuple du port – dockers, soutiers, filles de joies, riches voyageurs, émigrants misérables… Le roman à la fois le plus imaginaire et le plus vrai de l’auteur d’Abraham de Brooklyn et de John l’Enfer.
Raconter la passion qui, durant l’année 1912 – l’année du Titanic–, a entraîné un docker de cinquante-deux ans, Horty, et Marie Diotret, une très jeune femme de chambre du transatlantique, dans un monde qui n’était pas fait pour eux. »
Dans le sillage d’Horthy et de Marie, de la taverne de la Tête d’Écaille aux quais mouillés de Southampton, des terrains vagues de New York aux lacs rêvés de l’État du Maine, des lumières du Grand Théâtre à la nuit des docks où rodent amants et assassins, cette « extrême histoire d’amour » met en image Zoé, la petite épouse rouquine et patiente qui attend qu’Horty rentre enfin à la maison ; Zeppe, le garçon de cirque qui croit pouvoir tirer fortune de l’amour d’Horty pour Marie ; la trop fragile Aïcha à qui le destin ne laissera même pas le temps d’apprendre à compter jusqu’à onze ; Sciarfoni, le lamaneur qui gîte comme une bête sauvage sous une grand barque renversée ; Maureen, la voleuse de bijoux qui opère dans les théâtres de Drury Lane ; et tout le peuple du port – dockers, soutiers, filles de joies, riches voyageurs, émigrants misérables… Le roman à la fois le plus imaginaire et le plus vrai de l’auteur d’Abraham de Brooklyn et de John l’Enfer.
Avis :
En 1912, Horty, docker de cinquante-deux ans, remporte le concours annuel de sa corporation dans sa ville du nord de la France, qu'il quitte alors pour la première fois : il a en effet gagné un voyage pour Southampton, afin d'assister au départ du Titanic. Lors de son bref séjour en Angleterre, il rencontre Marie, jeune femme de chambre sur le Titanic, et en tombe éperdument amoureux.
Lorsque, quelques jours après son retour à la maison, la nouvelle du naufrage du paquebot se répand, Horty croit Marie perdue et sombre dans la dépression et la boisson. Idéalisant Marie jusqu'à l'obsession, il se met à raconter, sans répit et à l'envi, ce qui devient une histoire d'amour chaque jour plus formidable. Autour de lui, fascinée par le rêve d'Horty, gravite toute la population des villes portuaires : dockers, soutiers, lamaneurs, glaneuses, prostituées, misérables migrants ou riches voyageurs attirant escrocs et profiteurs de tout poil... Mais qui était véritablement Marie ? Et que lui est-il advenu après son embarquement sur le Titanic ?
Didier Decoin nous livre à nouveau une histoire habilement construite, qui tient le lecteur en haleine jusqu'à l'excipit encore une fois magistral. Il nous plonge dans un de ses univers de prédilection : le milieu maritime. On y découvre une population hétéroclite survivant autour des activités portuaires, toute une galerie humaine extraordinairement réaliste, d'autant plus fascinée par l'histoire que raconte Horty qu'elle vient transcender leur quotidien si dur et si morne.
Le sentiment prévalent est au final celui de la tristesse, de la désillusion et de la résignation : "Innocence était un mot qu'on entendait et qu'on voyait partout, mais qui ne décrivait rien de réel - juste une jolie supposition que les hommes faisaient en espérant qu'elle se vérifierait peut-être un jour (...). Alors, s'il n'y avait pas d'innocents, il n'y avait pas non plus de coupables, il n'y avait qu'un grouillement d'individus plus ou moins dangereux, qui se faisaient souffrir les uns les autres par des moyens variables. La souffrance était la seule vraie monnaie d'échange entre les hommes. A la différence de l'argent, de cela au moins tous étaient riches, et vivre consistait simplement à mesurer à tout instant si les souffrances qu'on imposait ou qu'on subissait étaient supportables ou non". Mais aussi celui de l'espoir : derrière la grisaille, l'espoir ne demande qu'à renaître. Et si toucher le fond permettait, enfin, de larguer les amarres et, finalement, d'oser vivre ?
Neuvième coup de coeur parmi mes lectures de Didier Decoin. (5/5)
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