Coup de coeur 💓💓
Titre en Français : Les dames de Kimoto
Titre original : 紀ノ川, Kinokawa (La rivière Ki)
Auteur : Sawako ARIYOSHI
Traductrice : Yoko SIM
Parution originale : 1959
Parution française : 1983, puis 2018
Editeur : Gallimard
Pages : 320
Présentation de l'éditeur :
«Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de
printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana
franchissait les dernières marches de pierre menant au temple Jison.
L’étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant
qu’elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille, elle
cesserait d’appartenir à celle où elle avait vécu les vingt années de
son existence.»
À travers le récit des amours, des passions et des drames vécus par trois femmes de générations différentes, Les dames de Kimoto dresse un tableau subtil et saisissant de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXe siècle.
À travers le récit des amours, des passions et des drames vécus par trois femmes de générations différentes, Les dames de Kimoto dresse un tableau subtil et saisissant de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXe siècle.
Avis :
Ce roman classique, immense succès au Japon, nous fait partager, au travers de plusieurs générations de femmes, l’intimité d’une famille japonaise aisée et respectée, depuis l’ère Meiji démarrant à la fin du XIXe siècle jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale : période d’importants bouleversements, où le pays bascule de la tradition vers la modernité.
C’est Hana, le personnage central, qui vit le plus complètement cette période charnière : élevée par sa grand-mère dans le plus pur respect des traditions, elle s’appliquera toute sa vie à remplir le rôle modeste et discret réservé aux femmes par son éducation. Elle n’en aura pas moins, de par son fort tempérament, une influence essentielle sur la carrière de son mari, et mènera sa maison en grande dame. Imprégnée des coutumes et superstitions héritées du passé, elle sera douloureusement confrontée aux changements de son siècle : alors que son pays s’écroule après la défaite de la seconde guerre mondiale pour renaître totalement bouleversé, l’influence occidentale change radicalement les mœurs au Japon. Hana ne parviendra jamais à comprendre sa fille Fumio, qui, en révolte contre la soumission féminine, embrassera avec ardeur un mode de vie en profonde rupture avec le sien. Il faudra encore une génération pour parvenir à réconcilier tradition et modernité, au travers d’Hanako, la petite-fille d’Hana.
Grande admiratrice de Simone de Beauvoir, Sawako Ariyoshi nous livre ici une vaste fresque sociale centrée sur l’évolution de la condition féminine au Japon et couvrant près d’un siècle de l’histoire du pays. Pour le lecteur occidental, c’est aussi une plongée dépaysante dans la culture et l’art de vivre japonais, dont l’écriture sobre de ce roman restitue un tableau précis, particulièrement esthétique, empreint de délicatesse et de nostalgie. Le titre français occulte la métaphore originale en Japonais, conservée dans la traduction anglaise : Kinokawa signifie La rivière Ki. Présent tout au long du récit, ce cours aux eaux tantôt assagies, tantôt vives ou débordantes, que les épousées devaient se garder de remonter sous peine de grands malheurs, symbolise l’inéluctable évolution du monde, la recherche d’un équilibre entre tradition et modernité, à l’image du Japon actuel.
Kinokawa a fait l’objet d’une adaptation cinématographique, semble-t-il en Japonais seulement, que je vais essayer de me procurer afin de confronter mon imagination à des images. Coup de coeur. (5/5)
C’est Hana, le personnage central, qui vit le plus complètement cette période charnière : élevée par sa grand-mère dans le plus pur respect des traditions, elle s’appliquera toute sa vie à remplir le rôle modeste et discret réservé aux femmes par son éducation. Elle n’en aura pas moins, de par son fort tempérament, une influence essentielle sur la carrière de son mari, et mènera sa maison en grande dame. Imprégnée des coutumes et superstitions héritées du passé, elle sera douloureusement confrontée aux changements de son siècle : alors que son pays s’écroule après la défaite de la seconde guerre mondiale pour renaître totalement bouleversé, l’influence occidentale change radicalement les mœurs au Japon. Hana ne parviendra jamais à comprendre sa fille Fumio, qui, en révolte contre la soumission féminine, embrassera avec ardeur un mode de vie en profonde rupture avec le sien. Il faudra encore une génération pour parvenir à réconcilier tradition et modernité, au travers d’Hanako, la petite-fille d’Hana.
Grande admiratrice de Simone de Beauvoir, Sawako Ariyoshi nous livre ici une vaste fresque sociale centrée sur l’évolution de la condition féminine au Japon et couvrant près d’un siècle de l’histoire du pays. Pour le lecteur occidental, c’est aussi une plongée dépaysante dans la culture et l’art de vivre japonais, dont l’écriture sobre de ce roman restitue un tableau précis, particulièrement esthétique, empreint de délicatesse et de nostalgie. Le titre français occulte la métaphore originale en Japonais, conservée dans la traduction anglaise : Kinokawa signifie La rivière Ki. Présent tout au long du récit, ce cours aux eaux tantôt assagies, tantôt vives ou débordantes, que les épousées devaient se garder de remonter sous peine de grands malheurs, symbolise l’inéluctable évolution du monde, la recherche d’un équilibre entre tradition et modernité, à l’image du Japon actuel.
Kinokawa a fait l’objet d’une adaptation cinématographique, semble-t-il en Japonais seulement, que je vais essayer de me procurer afin de confronter mon imagination à des images. Coup de coeur. (5/5)
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