dimanche 3 mars 2019

[Decoin, Didier] Un policeman






J'ai beaucoup aimé

Titre : Un policeman

Auteur : Didier DECOIN

Editeur : Seuil

Parution : 1973

Pages : 224








 

Présentation de l'éditeur :

"C'est un véritable conte de Noël qu'a inventé Didier Decoin en écrivant Un policeman. Il se révèle à la fois policier, amoureux, vagabond, plein de douleur, de tendresse et d'enfance. Tout se passe à Londres et dans la campagne anglaise. Aussi pense-t-on à Dickens et à ses enfants menacés" (Kléber Haedens).
"Il est parmi les très rares jeunes romanciers qui nous parlent de leur monde personnel avec assez de clarté et de conviction pour nous obliger à interroger le nôtre" (Robert Kanters).
 

 

Avis :

A quelques jours de Noël, un gardien de la paix londonien est soudain saisi de ras-le-bol lorsqu'il apprend l'agression d'un enfant par un inconnu aussitôt disparu. Laissant sans crier gare son épouse, ses collègues de l'East End et le procès imminent où il doit être jugé pour blessure lors d'une intervention, il se lance à la poursuite de l'homme et prend la route. Marqué par des conditions climatiques éprouvantes, son périple vagabond le mène dans la campagne anglaise et jusqu'au fond de l'Ecosse, au fil de multiples rencontres. Cette quête prend rapidement des allures de sorte de "pélerinage" ou de "chemin de croix", tantôt retour aux sources lorsque le policeman revient sur des lieux oubliés de son enfance, tantôt parcours rédempteur lorsqu'il vient en aide à des enfants en danger. 

Le lecteur s'interroge avec curiosité sur où et comment tout cela va bien pouvoir finir. Les lieux et personnages créent une ambiance très particulière, un peu étrange et onirique, pour laquelle j'imaginerais assez bien une mise en scène à la Tim Burton. Comme très souvent chez Didier Decoin, l'excipit rattrape par la manche le lecteur qui s'apprête déjà à quitter l'histoire, et l'envoie rebondir sur une nouvelle perspective. 
Au final, je garde l'impression d'un Policeman faisant un peu figure de Christ moderne. Un bon moment, même si ce n'est pas mon ouvrage préféré de Didier Decoin. (4/5)

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