mardi 5 mars 2019

[Hermary-Vieille, Catherine] Le gardien du phare






J'ai beaucoup aimé

Titre : Le gardien du phare

Auteur : Catherine HERMARY-VIEILLE

Editeur : Albin Michel

Parution : 2007

Pages : 198








 

Présentation de l'éditeur :   

Trois femmes échouées sur une île sauvage dont une tour de pierres grises barre tous les chemins. Un gardien qui jamais ne se montre. Elles guettent, sentent et redoutent sa présence. Mais existe-t-il vraiment ? Hormis l'étendue de la mer, les nuages et la brume, elles portent de lourds secrets et n'ont plus que leurs souvenirs, leurs rancunes, leurs désillusions et leur détermination à survivre. Pour quelle obscure raison le destin les a-t-il jetées sur ce bout de terre isolé, ce monde clos et hors du temps que rien ne semble atteindre ?
Prix Femina pour Le Grand Vizir de la nuit, Catherine Hermary-Vieille retrouve ici les eaux sombres et tempétueuses des soeurs Brontë, les landes et les passions des grands romans anglo-saxons, aux confins de l'âme humaine et de la vie, du rêve et de la réalité, avec une intensité, une beauté, une émotion que cristallise l'écriture pure et troublante d'un véritable écrivain.
« Le roman le plus épuré de Catherine Hermary-Vieille. » La Libre Belgique.

 

 

Avis :

J’ai lu en une soirée ce court et étrange roman, tout à fait original. 
Nous sommes en 1897, sur une île d'un l’archipel canadien soumis aux caprices des éléments. Les dures conditions de vie n'y laissent guère de place aux sentiments. Pourtant, sous la cendre couvent bien des secrets et des drames. 

Trois habitantes de l’île se sont échouées sur un îlot désert et brumeux, séparé d’un phare par les eaux tumultueuses d’un chenal. Que leur est-il arrivé ? Et pourquoi le gardien de ce phare ne vient-il pas les secourir ? Pendant qu'au village, la population commence à se résigner à leur disparition, l’attente contraint les trois femmes à mieux se connaître malgré l’hostilité qui les a toujours séparées. Chacune se livre peu à peu, tandis que l'on commence à comprendre et à pressentir le dénouement. 

Catherine Hermary-Vieille excelle à peindre l'atmosphère sinistre et désespérée de cette île du bout du monde où la vie s'étiole et s'use à force de labeur et d'isolement. Les personnages y sont rendus avec finesse et sensibilité et suscitent la curiosité du lecteur tout au long de l'histoire. Toutefois, la surprise ne joue pas pleinement, car le dénouement se devine assez rapidement. Une lecture plaisante, curieuse et rapide, qui, malgré ses qualités, m'a laissée un peu sur ma faim. (4/5)

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