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Titre : Adultère
Auteur : Yves RAVEY
Editeur : Les Editions de Minuit
Année de parution : 2021
Pages : 144
Présentation de l'éditeur :
Jean Seghers est inquiet : sa station-service a été déclarée en
faillite. Son veilleur de nuit-mécanicien lui réclame ses indemnités et,
de surcroît, il craint que sa femme entretienne une liaison avec le
président du tribunal de commerce.
Alors, il va employer les grands moyens.
Alors, il va employer les grands moyens.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Yves Ravey est né à Besançon (Doubs) en 1953.
Avis :
Rien ne va plus pour Jean Seghers : sa station-service est en faillite, tout laisse à croire que sa femme le trompe avec le président du Tribunal de commerce, et son employé lui réclame le paiement immédiat de ses indemnités. Mais notre homme et narrateur n’a pas dit son dernier mot…
Clair, net et sans bavure : Yves Ravey n’abandonne pas sa marque de fabrique et nous plonge à nouveau dans un de ses courts récits dont le minimalisme fait toute la force de frappe. La situation est banale, les personnages ordinaires et l’intrigue d’une extrême simplicité, pourtant le texte subjugue, surprend et finit par ouvrir des perspectives aussi dérangeantes qu’inattendues. En se cantonnant à l’observation et à la description sèches de leurs faits et gestes, la narration suscite une impression étrange de décalage et de malaise face à des personnages dont le lecteur, perturbé par un tel vide, ne pourra que supputer les sentiments et la psychologie. Sur ce plan, la conclusion, que d’aucuns pourront juger trop abrupte et à première vue frustrante, est une apothéose de non-dit, où s’entrevoit soudain un au-delà du récit, glaçant et diabolique.
Aussi implacable que dépouillée, cette noire histoire aux accents chabroliens se lit d’un trait et vous laisse, déstabilisé, sur les bords de ce faux vide qu’est le non-dit. (4/5)
Clair, net et sans bavure : Yves Ravey n’abandonne pas sa marque de fabrique et nous plonge à nouveau dans un de ses courts récits dont le minimalisme fait toute la force de frappe. La situation est banale, les personnages ordinaires et l’intrigue d’une extrême simplicité, pourtant le texte subjugue, surprend et finit par ouvrir des perspectives aussi dérangeantes qu’inattendues. En se cantonnant à l’observation et à la description sèches de leurs faits et gestes, la narration suscite une impression étrange de décalage et de malaise face à des personnages dont le lecteur, perturbé par un tel vide, ne pourra que supputer les sentiments et la psychologie. Sur ce plan, la conclusion, que d’aucuns pourront juger trop abrupte et à première vue frustrante, est une apothéose de non-dit, où s’entrevoit soudain un au-delà du récit, glaçant et diabolique.
Aussi implacable que dépouillée, cette noire histoire aux accents chabroliens se lit d’un trait et vous laisse, déstabilisé, sur les bords de ce faux vide qu’est le non-dit. (4/5)
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