J'ai moyennement aimé
Titre : Mon chien stupide (West to Rome)
Auteur : John FANTE
Traductrice : Brice MATTHIEUSSENT
Parution : 1985 en américain,
1987 en français (10/18)
Pages : 192
Présentation de l'éditeur :
Un énorme chien à tête d'ours, obsédé et très mal élevé, débarque un
soir dans la vie d'Henry J. Molise, auteur quinquagénaire raté et
désabusé qui n'a qu'une envie : tout plaquer et s'envoler loin de sa
famille qui le rend fou. Malgré l'affection d'Henry pour la bête, sa
femme Harriet et ses quatre enfants restent méfiants à l'égard de ce
canidé indomptable. Dans la coquette banlieue californienne de Point
Dume, au bord du Pacifique, ce monstre attachant s'apprête à semer un
innommable chaos. Un joyau d'humour loufoque et de provocation
ravageuse.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
D'origine modeste, John Fante, fils d'immigrants italiens, né en 1909 à
Denver (Colorado), fait très jeune ses premières gammes en écriture. Il
montre ses textes à H. L. Mencken qui lui achète dès 1932 sa première
nouvelle pour l'American Mercury, le prestigieux magazine qu'il
dirige. Commence alors entre les deux hommes une amitié épistolaire qui
durera plus de vingt ans. En 1933, son premier roman, La Route de Los Angeles, est refusé par les éditeurs et il lui faudra attendre cinq ans la publication de Bandini.
Parallèlement, il fait ses débuts dans les studios de Hollywood où il
participe, de 1935 à 1966, à la rédaction de scénarios d'une dizaine de
films.
Romancier autobiographe, Fante n'a jamais raconté dans ses romans qu'une seule histoire, la sienne. Celle d'un immigré de la deuxième génération, de son père, de sa mère, de ses frères et soeurs et de leurs voisins bavards et catholiques, italiens eux aussi. Il raconte également ses vagabondages à Hollywood, l'argent facile dans lequel on se noie, puis le choix de la pauvreté qui est celui de l'écriture. Tardivement révélé au public avec Pleins de vie, John Fante est mort en 1983.
Romancier autobiographe, Fante n'a jamais raconté dans ses romans qu'une seule histoire, la sienne. Celle d'un immigré de la deuxième génération, de son père, de sa mère, de ses frères et soeurs et de leurs voisins bavards et catholiques, italiens eux aussi. Il raconte également ses vagabondages à Hollywood, l'argent facile dans lequel on se noie, puis le choix de la pauvreté qui est celui de l'écriture. Tardivement révélé au public avec Pleins de vie, John Fante est mort en 1983.
Avis :
Rien ne va plus dans la vie du narrateur : l'écrivain en mal de succès est en pleine crise existentielle et aimerait bien tout plaquer pour une nouvelle vie en Italie, pays de ses parents et de tous ses rêves. A défaut, le voici coincé entre une épouse qu’il n’aime plus guère, quatre grands enfants révoltés en perdition, et un roman qu'il ne parvient pas à écrire. Surgit alors un énorme chien bien décidé à s'incruster chez eux, qui va bousculer le fragile équilibre de la famille.
Cette tragi-comédie publiée à titre posthume comporte de nombreux traits autobiographiques. L'auteur s'est amusé à dépeindre avec lucidité et dérision les mille tracas et médiocrités de son existence. Il nous entraîne dans une cascade d'événements plus ou moins désagréables, voire catastrophiques, où il se retrouve le plus souvent, et bien malgré lui, en mauvaise posture, ridiculisé et méprisé par son entourage.
A vrai dire, je m'attendais à rire et me suis retrouvée presque attristée face à un homme désabusé qui a perdu le sens et le contrôle de sa vie. Certes, les situations sont humoristiquement exagérées, mais j'ai finalement plus perçu la mélancolie désespérée que la drôlerie des plaisanteries. L'écriture est cynique, grinçante, parfois crue, en tout cas, rien n'adoucit sa féroce noirceur et la désillusion ambiante.
Je suis donc ressortie mitigée de cette lecture, admirative de la plume indéniablement maîtrisée, mais seulement très partiellement amusée par les situations et les personnages pour lesquels je n'ai pu ressentir de réelle sympathie, même pour ce grand chien stupide. (2/5)
Cette tragi-comédie publiée à titre posthume comporte de nombreux traits autobiographiques. L'auteur s'est amusé à dépeindre avec lucidité et dérision les mille tracas et médiocrités de son existence. Il nous entraîne dans une cascade d'événements plus ou moins désagréables, voire catastrophiques, où il se retrouve le plus souvent, et bien malgré lui, en mauvaise posture, ridiculisé et méprisé par son entourage.
A vrai dire, je m'attendais à rire et me suis retrouvée presque attristée face à un homme désabusé qui a perdu le sens et le contrôle de sa vie. Certes, les situations sont humoristiquement exagérées, mais j'ai finalement plus perçu la mélancolie désespérée que la drôlerie des plaisanteries. L'écriture est cynique, grinçante, parfois crue, en tout cas, rien n'adoucit sa féroce noirceur et la désillusion ambiante.
Je suis donc ressortie mitigée de cette lecture, admirative de la plume indéniablement maîtrisée, mais seulement très partiellement amusée par les situations et les personnages pour lesquels je n'ai pu ressentir de réelle sympathie, même pour ce grand chien stupide. (2/5)
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