Coup de coeur 💓💓
Titre : Une bête au paradis
Auteur : Cécile COULON
Année de parution : 2019
Editeur : L'Iconoclaste
Pages : 256
Présentation de l'éditeur :
La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout
d’un chemin sinueux. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques
ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et
Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu’à ce que
l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui
qui dévaste tout sur son passage. Il s’appelle Alexandre. Leur couple se
forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout
entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville,
réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.
« Une bête au Paradis » est le roman d’une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.
« Une bête au Paradis » est le roman d’une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur:
Avis :
Après la mort accidentelle de leurs parents pendant leur tendre enfance, Blanche et Gabriel ont été élevés par leur grand-mère Emilienne à la ferme du Paradis, où la vie n’aurait pu continuer sans Louis, commis dévoué corps et âme à la famille. A la sortie de l’adolescence, Blanche, indifférente aux sentiments de Louis, s’éprend du jeune Alexandre, qui ne tarde pas à lui préférer la vie de la ville où il compte bien réaliser ses ambitions.
Puisant au tréfonds de personnages façonnés avec une grande acuité psychologique, l’auteur nous livre un drame passionnel intense, qui voit sa violence décuplée par une atteinte à ce qu’ils ont de plus viscéral : l’attachement à la terre.
Le récit, qu’on pressent d’emblée dramatique, enveloppe peu à peu le lecteur dans une ambiance âpre et noire, où les fulgurances du bonheur ne rendent la tragédie que plus cruelle. Tout contribue à la puissance de cette histoire pourtant simple, mais développée avec une force et une profondeur hypnotiques : le scenario implacable et tragique, les personnages si humains dans leurs déchirements et leurs excès, l’atmosphère tellement prégnante et électrique qu’elle vous prend aux tripes, l’écriture sobre et précise qui excelle à faire sentir la tendresse sous la rudesse, la fragilité sous le courage et la détermination, le désespoir derrière la violence et la folie.
Une bête au paradis est de ces lectures qui vous marquent, vous imprègnent et vous submergent, de celles qui se lisent en un souffle et vous font guetter le prochain roman de l’auteur avec impatience. Coup de coeur. (5/5)
Puisant au tréfonds de personnages façonnés avec une grande acuité psychologique, l’auteur nous livre un drame passionnel intense, qui voit sa violence décuplée par une atteinte à ce qu’ils ont de plus viscéral : l’attachement à la terre.
Le récit, qu’on pressent d’emblée dramatique, enveloppe peu à peu le lecteur dans une ambiance âpre et noire, où les fulgurances du bonheur ne rendent la tragédie que plus cruelle. Tout contribue à la puissance de cette histoire pourtant simple, mais développée avec une force et une profondeur hypnotiques : le scenario implacable et tragique, les personnages si humains dans leurs déchirements et leurs excès, l’atmosphère tellement prégnante et électrique qu’elle vous prend aux tripes, l’écriture sobre et précise qui excelle à faire sentir la tendresse sous la rudesse, la fragilité sous le courage et la détermination, le désespoir derrière la violence et la folie.
Une bête au paradis est de ces lectures qui vous marquent, vous imprègnent et vous submergent, de celles qui se lisent en un souffle et vous font guetter le prochain roman de l’auteur avec impatience. Coup de coeur. (5/5)
Citations :
Le temps avait sur elle l’effet d’une eau glacée sur un linge délicat : en vieillissant, Émilienne se ratatinait.
Sa bouche émettait un marmonnement indistinct auquel Alexandre était habitué. Blanche triait ses mots avant de parler, elle les rangeait dans l'ordre, pour que ses phrases soient claires.
Aurore comprenait qu’elle ne soignerait pas Gabriel, qu’il y avait en lui un arbre noir depuis l’enfance, que la mort de ses parents avait arrosé de colère ; elle ne pouvait pas le tomber, cet arbre, seulement couper quelques branches quand elles devenaient trop encombrantes. Elle le rafraîchissait, le frictionnait de ses mots et de son sourire, elle le secouait pour que tombent de son âme des feuilles mortes et des fruits empoisonnés.
Sa bouche émettait un marmonnement indistinct auquel Alexandre était habitué. Blanche triait ses mots avant de parler, elle les rangeait dans l'ordre, pour que ses phrases soient claires.
Aurore comprenait qu’elle ne soignerait pas Gabriel, qu’il y avait en lui un arbre noir depuis l’enfance, que la mort de ses parents avait arrosé de colère ; elle ne pouvait pas le tomber, cet arbre, seulement couper quelques branches quand elles devenaient trop encombrantes. Elle le rafraîchissait, le frictionnait de ses mots et de son sourire, elle le secouait pour que tombent de son âme des feuilles mortes et des fruits empoisonnés.
Du même auteur sur ce blog :
La Ronde des Livres - Challenge Multi-Défis d'Automne 2019 |
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