J'ai beaucoup aimé
Titre : Mesopotamia
Auteur : Olivier GUEZ
Parution : 2024 (Grasset)
Pages : 416
Présentation de l'éditeur :
Vous ne la connaissez pas, pourtant elle a tenu le monde entre ses
mains. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Gertrude Bell a
dessiné les frontières de l'Orient, dans ce désert sauvage où tout a
commencé : le pays entre deux fleuves, le Tigre et l'Euphrate.
Aventurière, archéologue, espionne, parlant l'arabe et le persan, elle fut la première femme puissante de l'Empire britannique, mais aussi une héroïne tragique. Idéaliste comme son ami et frère d'âme Lawrence d'Arabie. Impérialiste et courageuse comme le jeune Winston Churchill. Enfant aimée et incomprise d'une riche famille victorienne. Amoureuse éperdue. Et une énigme pour nous : celle des femmes que l'Histoire a effacées.
Olivier Guez lui rend sa gloire et nous offre une épopée flamboyante : de la découverte de gigantesques gisements pétroliers aux jeux de pouvoir cruels entre Britanniques, Français et Allemands, des négociations sous les tentes bédouines aux sables de Bagdad où se perdent nos rêves.
Le roman de Gertrude Bell dessine la vaste fresque de la première mondialisation, quand le plus grand empire de tous les temps s'approprie une contrée mythique et maudite, terre d'Abraham, du déluge et de Babel, tombeau d'Alexandre le Grand : la Mésopotamie.
Aventurière, archéologue, espionne, parlant l'arabe et le persan, elle fut la première femme puissante de l'Empire britannique, mais aussi une héroïne tragique. Idéaliste comme son ami et frère d'âme Lawrence d'Arabie. Impérialiste et courageuse comme le jeune Winston Churchill. Enfant aimée et incomprise d'une riche famille victorienne. Amoureuse éperdue. Et une énigme pour nous : celle des femmes que l'Histoire a effacées.
Olivier Guez lui rend sa gloire et nous offre une épopée flamboyante : de la découverte de gigantesques gisements pétroliers aux jeux de pouvoir cruels entre Britanniques, Français et Allemands, des négociations sous les tentes bédouines aux sables de Bagdad où se perdent nos rêves.
Le roman de Gertrude Bell dessine la vaste fresque de la première mondialisation, quand le plus grand empire de tous les temps s'approprie une contrée mythique et maudite, terre d'Abraham, du déluge et de Babel, tombeau d'Alexandre le Grand : la Mésopotamie.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Romancier, essayiste, ancien journaliste, Olivier Guez est notamment l'auteur de La disparition de Josef Mengele (Grasset 2017, prix Renaudot). Il a reçu le César allemand du meilleur scénario pour le film Fritz Bauer, un héros allemand. Il vit à Rome.
Avis :
Mesopotamia, c’est cette terre biblique, considérée comme le berceau de la civilisation, qu’entre Tigre et Euphrate, l’on appelle Irak aujourd’hui. A la fin du XIXe siècle, le percement du canal de Suez et le besoin naissant de pétrole l’érigent à nouveau « nombril du monde ». Toutes les grandes puissances tentent d’y asseoir leurs convoitises, dans un « Grand Jeu » politique et diplomatique qui redessine les frontières, crée de nouveaux empires et fonde ce qui deviendra le Moyen-Orient que nous connaissons.Une femme que l’Histoire a pourtant oubliée, lui préférant la figure de Lawrence d’Arabie, y a joué un rôle majeur. Archéologue, exploratrice, espionne, diplomate, enfin personnage politique, elle fut considérée comme « la femme la plus puissante de Mésopotamie », sa « reine sans couronne ». Depuis une quinzaine d’années, historiens et biographes la redécouvrent, comme Olivier Guez qui lui a consacré six ans de recherche et d’écriture et qui nous en livre un portrait fouillé, riche de ses contradictions et ambivalences.
Cette « Lawrence d’Arabie féminine » s’appelle Gertrude Bell. Née en 1868 dans une famille de la grande bourgeoisie industrielle britannique, elle fait des études supérieures quand les femmes sont à peine tolérées dans les universités. Se sentant malgré elle impropre au mariage selon les canons de l’époque, elle multiplie les voyages, se fait alpiniste et archéologue, et acquiert une si bonne connaissance du Moyen-Orient, de la langue arabe et de la diplomatie dans la région, qu’elle y devient agente de liaison pour les services de renseignement du Commonwealth.
Cette « Lawrence d’Arabie féminine » s’appelle Gertrude Bell. Née en 1868 dans une famille de la grande bourgeoisie industrielle britannique, elle fait des études supérieures quand les femmes sont à peine tolérées dans les universités. Se sentant malgré elle impropre au mariage selon les canons de l’époque, elle multiplie les voyages, se fait alpiniste et archéologue, et acquiert une si bonne connaissance du Moyen-Orient, de la langue arabe et de la diplomatie dans la région, qu’elle y devient agente de liaison pour les services de renseignement du Commonwealth.
Femme dans un monde d’hommes qui ne lui fait aucun cadeau, elle impose si bien ses compétences que c’est elle qui poussera Churchill à l’indépendance de la Mésopotamie, à la création de l’Irak et au choix de son premier roi, Faycak, dont elle sera la plus proche conseillère. Elle finira pourtant dans l’oubli, reléguée par d’autres figures comme celle de son ami Lawrence d’Arabie quant à lui en pleine gloire, désespérée d’assister bientôt à la main mise des Américains sur le pétrole irakien.
Il est impossible de dépeindre qui fut Gertrude Bell sans se plonger dans les arcanes géopolitiques où s’affrontent puissances occidentales, Ottomans, Bédouins, sunnites, chiites et Kurdes. Le récit ne cessant qui plus est de sauter d’une époque à l’autre dans une sorte de tourbillon temporel, toute la concentration du lecteur est requise pour suivre Gertrude dans un parcours par ailleurs si extraordinaire que la réalité historique bat d’emblée en brèche toute tentation d’en rajouter sur le plan romanesque. Peu à peu se dessine une personnalité d’exception, respectée par les uns, décriée par les autres, dans un monde masculin stupéfait de constater : « c’est une femme remarquablement intelligente avec le cerveau d’un homme. »
Gertrude se comporte d'ailleurs si bien en homme sur le plan professionnel que sa vie privée et sentimentale est un échec. Pourtant, en pur produit de son temps et de son pays, elle ne se révolte que de la condition des femmes musulmanes, désapprouvant vivement le combat des suffragettes, « dangereux pour la démocratie anglaise ». Fidèle à sa manière de penser révélée par une abondante correspondance, l’auteur se garde du moindre jugement ou de toute interprétation psychologique, la livrant à nos yeux à la fois aventureuse, déterminée et intelligente, mais aussi imprégnée des certitudes racistes, impérialistes et même sexistes de son époque et de son milieu.
Il est impossible de dépeindre qui fut Gertrude Bell sans se plonger dans les arcanes géopolitiques où s’affrontent puissances occidentales, Ottomans, Bédouins, sunnites, chiites et Kurdes. Le récit ne cessant qui plus est de sauter d’une époque à l’autre dans une sorte de tourbillon temporel, toute la concentration du lecteur est requise pour suivre Gertrude dans un parcours par ailleurs si extraordinaire que la réalité historique bat d’emblée en brèche toute tentation d’en rajouter sur le plan romanesque. Peu à peu se dessine une personnalité d’exception, respectée par les uns, décriée par les autres, dans un monde masculin stupéfait de constater : « c’est une femme remarquablement intelligente avec le cerveau d’un homme. »
Gertrude se comporte d'ailleurs si bien en homme sur le plan professionnel que sa vie privée et sentimentale est un échec. Pourtant, en pur produit de son temps et de son pays, elle ne se révolte que de la condition des femmes musulmanes, désapprouvant vivement le combat des suffragettes, « dangereux pour la démocratie anglaise ». Fidèle à sa manière de penser révélée par une abondante correspondance, l’auteur se garde du moindre jugement ou de toute interprétation psychologique, la livrant à nos yeux à la fois aventureuse, déterminée et intelligente, mais aussi imprégnée des certitudes racistes, impérialistes et même sexistes de son époque et de son milieu.
C’est précisément cette authenticité sans faille, l’exactitude parfaite de la restitution construite sur un minutieux travail de documentation, qui fait l'immense intérêt de cet ouvrage, plus historique que romanesque, tranche de vie autant que tranche d’époque, et fascinante redécouverte d’une femme oubliée de l’Histoire. (4/5)
Citations :
La présence de Miss Bell n’enchante pas non plus Sir Percy Cox en cette soirée humide de mars. Il se passerait volontiers d’elle, il a assez de difficultés à gérer, sur tous les fronts. Mais elle pourra tenir compagnie à son épouse qui s’ennuie à Bassora. Et le vice-roi lui a écrit de la prendre au sérieux : « C’est une femme remarquablement intelligente avec le cerveau d’un homme. »
Cette première nuit, Lawrence se prit d’affection pour elle, bien qu’il ne la trouvât pas belle, « excepté sous un voile peut-être », écrirait-il à sa mère peu après leur rencontre, et qu’il n’aimât pas les femmes et moins encore les femmes de lettres. « Toutes celles qui ont écrit des œuvres littéraires auraient pu être étranglées dès leur naissance : l’histoire de la littérature anglaise n’y perdrait rien », dirait-il plus tard. Elle avait traversé le désert et connaissait les Arabes : elle avait fait ses preuves. Le dandy frondeur et la voyageuse solitaire se ressemblaient. Leur métier d’archéologue les autorisait à se détacher du réel et à se réfugier dans un passé fantasmé, un pays des Merveilles surgi de la mythologie et des Écritures.
Les stratèges de l’armée des Indes sont perplexes. Les alliances et les rivalités entre tribus sont aussi imprévisibles que les mouvements des fleuves : le désert est une science, il ne s’improvise pas. Il faut connaître les hommes et les clans qu’on croisera sur son chemin, les nuances des dialectes, les mœurs, la généalogie des familles et leurs liens de parenté, sous peine de graves ennuis. Les meilleures armes sont la parole, le tact ; une patience infinie. C’est pourquoi Miss Bell va rester en Mésopotamie. Il a été question de la renvoyer au Caire mais ses connaissances ethnographiques, linguistiques et le réseau de relations qu’elle a tissé au cours de ses campagnes archéologiques sont inestimables. Elle est titularisée, obtient un bureau et touche son premier salaire, trois cents roupies. Le major Gertrude Bell est la première officier politique de l’armée des Indes.
(…) à la mort de Victoria, la Grande-Bretagne régnait sur le quart de la planète et un tiers de l’espèce humaine. L’augure de Robinson se réalisait, dirait à Gertrude son père, en compagnie duquel elle lirait un peu plus tard le roman de Defoe. Le rescapé, qui ne possédait qu’un couteau et une pipe après son naufrage, avait à lui seul réinventé la civilisation dans un environnement inhospitalier. Intelligent, courageux, tenace et travailleur, il s’était peu à peu construit un domaine (et une casaque en peau de chèvre et un parapluie) ; il avait guidé vers la lumière le cannibale Vendredi avant de devenir l’homme le plus riche de l’île, en exploitant la canne à sucre, puis son roi. La Providence l’avait choisi. Robinson était le prototype du colonisateur britannique et le roman une prophétie de l’empire, lui expliquerait son père ; et maintenant, en cette fin du dix-neuvième siècle, l’île, c’était le monde, et Robinson, les Anglais, nouveau peuple élu. Ils étaient les dépositaires de l’univers, les héritiers d’Alexandre et de Rome.
(…) first in the world, best in the world, l’Angleterre rayonnait dans tous les domaines. La première démocratie libérale avait garanti des droits et une sécurité inédits à ses citoyens. Elle avait prohibé la traite négrière, pourchassant ses trafiquants sur les océans. La Royal Navy maintenait la libre navigation maritime sur ses propres deniers : la Pax Britannica assurait le développement florissant du commerce international. Le télégraphe et les câbles sous-marins britanniques avaient unifié les marchés et bouleversé les services d’information. Des dizaines de villes, des lacs et des chutes d’eau portaient le nom de Victoria sur les cinq continents : les Anglais étaient les messagers de la civilisation. « Partout nous avons laissé notre trace bienfaisante. Toutes les régions ressentent notre présence physique, morale et intellectuelle. Elles ne pourraient vivre sans nous », écrivait l’Illustrated London News. Les Anglais regardaient le monde de la cime de leurs grands mâts, écrivait Jules Vallès, en exil à Londres après la Commune, et marchaient avec assurance sur la voie que Dieu avait tracée pour eux.
Hugh Bell l’avait encouragée à voyager et à étudier à l’université d’Oxford. Les femmes n’y étaient tolérées que depuis une dizaine d’années. Elles devaient s’asseoir dos à l’estrade, la tête couverte d’un chapeau noir, des professeurs craignant de croiser leur regard pendant leur enseignement.
Les administrateurs anglo-indiens hochent la tête. Ils notent les noms, les doléances, et rassurent ; puis haussent les épaules ou ricanent dès que leurs interlocuteurs ont tourné le dos. « Les nobles Arabes… » : la déclaration du général Maude a été rédigée à Londres par une tête d’œuf déconnectée du terrain. Eux savent. Que la Mésopotamie, composée de mille ethnies et d’autant de religions et de sectes, comme l’Inde, ne constitue pas une nation ; que le mouvement nationaliste y est très faible, sinon inexistant ; que les juifs et les chrétiens, citoyens de seconde zone sous les Ottomans, se réjouissent de leur présence ; que très peu d’indigènes sont qualifiés pour prétendre à des postes de responsabilité. Les Arabes de Mésopotamie appartiennent aux races assujetties telles qu’un ancien proconsul au Caire les a définies peu avant la guerre, dans un essai qui a fait date : « Leur nature les empêche de penser rationnellement. Alors que l’Européen est un raisonneur rigoureux, un logicien naturel, et que son intelligence entraînée fonctionne comme un mécanisme, l’esprit oriental, pareil à ses rues pittoresques, laisse à désirer en matière de symétrie. Un Égyptien ordinaire se contredira probablement une demi-douzaine de fois avant de terminer son histoire… Son raisonnement est des plus négligés ; l’islam est un frein au progrès et à la citoyenneté… »
Il faudra patienter un siècle ou deux, peut-être un millénaire. L’Éden, Sumer, Babylone : régénérer le berceau des civilisations, n’est pas une aventure coloniale comme une autre. C’est une entreprise de rédemption, prométhéenne et sacrée, l’apothéose du projet impérial, qui justifie la guerre, les morts, les sacrifices consentis. L’épopée n’est pas achevée. « Nous sommes vraiment un peuple remarquable. Nous sauvons de la destruction des nations opprimées, et nous leur donnons sans compter, améliorons laborieusement leurs conditions sanitaires, et éduquons leurs enfants, en respectant leur foi… Il en va ainsi sous le drapeau britannique. Ne me demandez pas pourquoi », écrit Gertrude à ses parents.
Chaque étape lui réservait son lot de surprises, de premières fois. Le monde était un Luna Park illuminé. Elle et ses comparses pouvaient se travestir, acheter souvenirs et chapeaux indigènes, et s’inventer une routine acceptable puisqu’elle ne durait pas. Flottant à la surface des choses, ils enjolivaient la réalité grâce à leurs lectures, aux histoires qu’ils se racontaient. Les erreurs et les échecs ne collaient plus à la peau. En voyage, on avait le droit de se tromper, tout était « amusant », « exotique » et « délicieusement charmant », écrivait-elle chaque jour à ses proches.
Les suffragettes étaient prêtes à la lutte et feraient usage de tous les moyens pour parvenir à leurs fins, y compris descendre dans la rue, interrompre des meetings et braver les coups et la prison, s’il le fallait. « Ayez confiance en Dieu : Elle vous protégera ! », conclut, radieuse, madame Pankhurst. L’assemblée, qui comptait un certain nombre de new women, lectrices de George Sand et d’Ibsen, aspirant à l’émancipation sexuelle et à une vie régie selon la morale de leur choix, l’applaudit chaleureusement. Gertrude s’abstint. Elle était contre, leur dit-elle. Le mariage et la maternité étaient l’ordre naturel de la société. Les femmes n’étaient pas indépendantes, elles ne connaissaient rien à la politique ni à la diplomatie, réservées aux hommes, « pour de bonnes raisons », insista-t-elle : aussi n’étaient-elles pas mûres pour voter. Leur accorder le droit de suffrage serait dangereux pour la démocratie anglaise…
Wilson demande à Cox de muter Gertrude dans les plus brefs délais. « Ses activités irresponsables sont une source de ressentiment pour toute l’administration civile », lui écrit-il. Il l’exclut du processus décisionnel, surveille son courrier, et l’empêche d’accéder aux câbles secret défense transmis par Londres et Delhi. Ses hommes le soutiennent, ils n’ont jamais aimé Miss Bell. Ils lui reprochent son snobisme et sa « langue de vipère », et l’accueil indigne qu’elle a réservé à leurs compagnes. Avec ces jeunes femmes qui sitôt arrivées se sont plaintes du climat, des dérangements intestinaux que les piments et les « toasts mous » leur infligent, et des « horribles Arabes qui crachent dans la rue et se mouchent dans leurs doigts », elle s’est montrée antipathique dès le début. « Profitez bien de l’hiver parce que l’été est plus intolérable encore », leur a-t-elle dit. Ses collègues jalousent son train de vie, ses domestiques pléthoriques, ses nouveaux meubles et son service en porcelaine de chez Maples, ses dîners qui rassemblent la bonne société bagdadienne auxquels elle ne les convie jamais. Encouragés par Wilson, ils se moquent d’elle. Miss Bell est « un bas-bleu qui chasse la gloire au lieu de soigner des enfants et une maison », « une vieille fille acariâtre et excentrique, la reine vierge » ; « sa ménopause explique ses bouffées panarabes du moment ». Ils ont rebaptisé sa maison « le couvent ».
Deux États arabes ont été créés en trois jours, leurs clients hachémites vont régner, les Britanniques ont tenu leurs promesses. Il a été convenu d’allouer à Ibn Saoud une pension égale à celle du chérif Hussein, pour peu que les wahhabites renoncent au sud de l’Irak et aux villes saintes de La Mecque et de Médine. Les routes aériennes stratégiques et les approvisionnements en pétrole ont été sécurisés. L’empire renforce sa mainmise sur le Moyen-Orient, barycentre du nouveau monde hydrocarburé. Lawrence écrira : « Ainsi fut débrouillé l’écheveau oriental. Churchill sut trouver des solutions conformes (je pense) à la lettre et à l’esprit des promesses faites, sans sacrifier les intérêts de l’empire, ni ceux des peuples engagés. Nous sommes donc sortis les mains propres de cette aventure. » Une photo de groupe fut prise dans la cour du Semiramis au retour des pyramides. La satisfaction se lit sur les visages des délégués. Ils viennent de fonder le Moyen-Orient moderne, en une semaine, « le temps qu’il a fallu à Dieu pour créer l’univers ».
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