dimanche 4 octobre 2020

[Ducorps, Iris] A demi-sang

 


 

 

J'ai aimé

 

Titre : A demi-sang

Auteur : Iris DUCORPS

Parution : 2020 (Malo Quirvane)

Pages : 48

 

 

 

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :  

Une enfance américaine, pauvre, pleine d’espérances humaines et de casse sociale. L’Amérique des mariages entre immigrants bordures et jeunes filles cheyennes. L’Amérique des chevaux, des écoles de danse qui vendent du rêve. L’Amérique des riches mécènes qui parient sur les chevaux et sur les enfants. L’Amérique des orphelinats. L’envers du rêve américain, c’est l’enfance de Lilas L.S. Snuck.
 
L.S. est une série de petits polars autonome mettant en scène des personnages, que l’on retrouve livre après livre, pendant la guerre froide. Cet épisode, signé Iris Ducorps, revient sur l’enfance de Lilas L.S. Snuck, qui donne son nom à la série. La blonde courtisane perverse et retorse fut une enfant métis, d’amérindienne et de bordure, élevée dans la misère américaine, parmi les chevaux, les danseuses rêvant de scènes d’opéra, les riches mécènes qui misent sur les enfants comme sur les chevaux.  

 

 

Le mot de l'éditeur sur l'auteur : 

Scénariste de télévision, Iris Ducorps travaille sur des séries françaises et africaines.
Elle fut notamment script doctor pour la série Invisibles d’Alex Ogou et Aka Assié (TSK Studio, Côte d’Ivoire, Prix de la meilleure série étrangère francophone Festival de la Rochelle 2018).
Elle est co-auteur, avec Henri Joseph Kumba Bididi et Alain Didier Oyoué, de la série gabonaise Les amants de Bikelé (Les films de l’Equateur, 2007).
Elle est l’auteur de plusieurs épisodes de Petits secrets entre voisins, Petits secrets en famille, Une histoire une urgence, (TF1 Productions, 2013-18), ainsi que de Cœur Océan (France2, 2011), de Talons aiguilles et bottes de paille (France2, 2012, co-création originale).
Elle travaille actuellement sur la saison 4 de Sam (Authentic Prod) et intervient sur la série togolaise Oasis (Yobo Studios). Elle a d’autres projets en cours mais dont elle ne dira rien ici par superstition.
Quand elle descend de son bureau, c’est pour monter à cheval.

 

 

Avis :

L’adolescente Lilas grandit dans la région de Chicago, entre l’univers de la danse, passion héritée de sa mère Cheyenne morte il y a quelques années, et celui des chevaux de course, où son père est palefrenier.

Même si cette nouvelle peut tout à fait être lue indépendamment, elle fait partie d’une série – la série L.S., du nom de son héroïne -, dont un autre épisode est paru l’an dernier : Lilas L.S. Snuck y est déjà adulte et entretient une liaison avec un malfrat notoire. C’est la présentation de cette autre nouvelle qui m’a fait comprendre que la série se déroule dans les années cinquante, ce qui ne transparaît pas du tout dans A demi-sang.

Editée dans un petit format au grammage luxueux et à la mise en page sobre et soignée, cette courte histoire a elle-même tout de l’épure. Récit réduit à l’essentiel, phrases courtes, description très visuelle et cinématographique laissant au lecteur le soin d’interpréter les émotions des personnages : l’auteur n’est pas scénariste pour rien. Le résultat est un texte affilé comme une lame, tendu d’une cruauté qui ne s’embarrasse pas de sentiments, et que la distanciation émotionnelle nimbe curieusement d’une aura esthétique et poétique.

Ce petit livre laisse au final une impression étrange : celle d’avoir, le temps de quelques pages, ouvert la petite boîte à musique où se trouve enfermée la jeune danseuse Lilas, programmée par une imparable et cruelle mécanique à un destin sans pitié. (3/5)

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