J'ai aimé
Titre : Un drôle de goût !
Auteur : Alain SCHMOLL
Parution : 2024 (auto-édition)
Pages : 336
Présentation de l'éditeur :
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Dirigeant et repreneur d’entreprises, Alain Schmoll est un passionné de littérature. Il crée un blog de lecture, puis se met à l’écriture de fictions. Mêlant suspense et romance dans des intrigues inspirées de l’actualité, ses romans embarquent leurs personnages vers des dénouements inattendus.Avis :
Ancien dirigeant et repreneur d’entreprises, Alain Schmoll s’est mis sur le tard à l’écriture de romans, chaque fois inspirés de l’actualité. Reprenant les personnages d’un livre précédent pour une nouvelle intrigue tout à fait lisible indépendamment, il nous plonge cette fois dans les manipulations crapuleuses accompagnant des ambitions concurrentes de rachat d’une multinationale agroalimentaire.Patron et actionnaire majoritaire d’un groupe laitier implanté à Genève, Werner Jonquart ne peut que se féliciter de la prospérité désormais internationale de l’entreprise familiale. Cette réussite n’est pas sans attirer les convoitises, puisque, concomitamment et de manière tout à fait spontanée, lui parviennent deux offres de rachat particulièrement généreuses, l’une d’une société américaine, l’autre d’un conglomérat chinois. Lorsque, après d’intenses tractations, il se décide pour l’une des propositions, l’apparition aussi soudaine qu’inexplicable d’un drôle de goût dans les fromages et yaourts Jonquart fait chuter les ventes et la valorisation boursière de l’entreprise. Dans la foulée, lui et ses proches se retrouvent la cible de graves tentatives d’intimidation. Il s’avise alors que ses candidats repreneurs manifestent tous deux un étrange intérêt pour les Ports Francs et Entrepôts de Genève…
Alternant entre l’angoisse au présent et la révélation progressive des événements qui y ont conduit, la composition du récit entretient savamment le suspense depuis le constat déconcertant d’une crise longtemps sans explications jusqu’à la certitude de malveillances caractérisées. S’il n’est pas très difficile d’en cerner les auteurs, leurs motivations ne sont pas forcément celles auxquelles l’on s’attend et le retournement final ménage jusqu’au bout son effet de surprise. Malgré un début un peu lent très centré sur l’activité de l’entreprise – l’ancien industriel vit toujours sous la peau de l’écrivain –, l’on se retrouve donc fort agréablement tenu en haleine par ce polar économique touchant bientôt aux rivages du grand banditisme et des mafias internationales. Et tant pis si, pour demeurer tout à fait crédible, la moitié des vautours s’acharnant sur le pauvre Jonquart aurait sans doute suffi, l’on sait bien qu’entre cyberattaques, espionnage industriel, OPA malveillantes ou blanchiment d’argent par certaines organisations, le monde des affaires est un « univers impitoyaaaaableeeee », aisément confronté au « côté obscur de la force ».
Un livre agréable et prenant, librement inspiré d’éléments de réalité, pour une lecture simplement divertissante. (3/5)
Citation :
Rien de tel qu'un différend conjugal chez des gens qu'on déclare «
beaucoup aimer », pour relancer une conversation autour d'une tasse de
thé.
Du même auteur sur ce blog :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire