Je n'ai pas aimé
Titre : Les diables bleus (Leading Men)
Auteur : Christopher CASTELLANI
Traductrice : Caroline NICOLAS
Parution : en américain en 2019,
en français en 2020 chez Cherche Midi
Pages : 496
Présentation de l'éditeur :
Juillet 1953. Portofino, Italie. Lors d’une party
spectaculaire organisée par Truman Capote, le dramaturge Tennessee
Williams et son amant Frank Merlo font la connaissance de la Suédoise
Anja Blomgren, jeune actrice en devenir au charme vénéneux. Cette
rencontre aura sur leur vie un impact profond et durable.
Dix ans plus tard, Frank est dans un hôpital new-yorkais. Il attend – en vain ? – que son cher « Tenn » ait le courage de venir le voir. Sur son lit de mort, il se remémore les événements de cet été mythique. Quant à Anja, elle vit désormais recluse et garde en sa possession un trésor : l’unique exemplaire d’une pièce inédite de Williams, écrite spécialement pour Frank.
Avec ce roman d’une sensibilité extrême, Christopher Castellani mélange faits et fiction pour nous faire partager une des plus belles histoires d’amour de la littérature contemporaine, celle de Tennessee Williams et Frank Merlo à une époque haute en glamour, où tout était encore permis.
Dix ans plus tard, Frank est dans un hôpital new-yorkais. Il attend – en vain ? – que son cher « Tenn » ait le courage de venir le voir. Sur son lit de mort, il se remémore les événements de cet été mythique. Quant à Anja, elle vit désormais recluse et garde en sa possession un trésor : l’unique exemplaire d’une pièce inédite de Williams, écrite spécialement pour Frank.
Avec ce roman d’une sensibilité extrême, Christopher Castellani mélange faits et fiction pour nous faire partager une des plus belles histoires d’amour de la littérature contemporaine, celle de Tennessee Williams et Frank Merlo à une époque haute en glamour, où tout était encore permis.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Christopher Castellani vit à Boston.
Avis :
En 1953, lors d’une soirée donnée par Truman Capote à Portofino en Italie, le célèbre Tennessee Williams et son amant Frank Merlo font la connaissance de la jeune Anja Blomgren, future vedette de cinéma, avec qui ils vont rester liés. Bien des années plus tard, Franck et Anja se remémorent chacun à leur tour cette époque et ce qui s’ensuivit, l’un du fond de son lit de mort où il espère désespérément une visite de Tenn, l’autre au seuil de la vieillesse, alors qu’elle s’est désormais retirée de toute vie publique.
Si l’auteur, depuis longtemps fasciné par Tenn et surtout par Frank, connaît parfaitement leur histoire, il lui a fallu les mêler à des personnages de fiction pour réussir à construire un roman sur leur relation. Ce subterfuge commode, qui lui permet de porter un regard extérieur sur le couple au travers d’un témoin inventé de toutes pièces, a pour défaut d’affaiblir considérablement la crédibilité du récit, où il devient impossible de faire la part entre les faits historiques et le parti pris de l’écrivain. Qui plus est, Christopher Castellani se lance audacieusement dans l’écriture, en lieu et place de Tennessee Williams, d’une pièce de théâtre posthume, la qualifiant d’ « à peine pire » que d’autres des « pièces assez mauvaises » que l’Américain a écrit dans sa vie.
Le procédé aurait peut-être pu passer si le résultat avait été convaincant : malheureusement, ma première impression, nette dès le tout début du récit, n’a fait que se renforcer au fil de ce qui m’a semblé une lecture interminable, si assommante qu’il m’a fallu véritablement me forcer pour en venir à bout. L’histoire manque de souffle et l’émotion ne transperce que très rarement la chape d’ennui qui pèse sur le lecteur. Quelques débuts de réflexion paraissent de-ci de-là, qui auraient mérité d’être explorés plus avant : les ayants-droits peuvent-ils envisager de détruire une œuvre posthume, ou se doivent-ils de la rendre à l’Histoire ? La valeur historique l’emporte-t-elle alors sur le respect de la vie privée et de l’image des proches ?
Il est dommage que l’émotion de l’auteur, perceptible dans la post-face, à propos de cette grande histoire d’amour homosexuelle, n’ait pas réussi à transparaître dans ce roman. Je n’ai pas ressenti de véritable souffle romanesque, capable de justifier les libertés prises avec la réalité historique. (1/5)
Si l’auteur, depuis longtemps fasciné par Tenn et surtout par Frank, connaît parfaitement leur histoire, il lui a fallu les mêler à des personnages de fiction pour réussir à construire un roman sur leur relation. Ce subterfuge commode, qui lui permet de porter un regard extérieur sur le couple au travers d’un témoin inventé de toutes pièces, a pour défaut d’affaiblir considérablement la crédibilité du récit, où il devient impossible de faire la part entre les faits historiques et le parti pris de l’écrivain. Qui plus est, Christopher Castellani se lance audacieusement dans l’écriture, en lieu et place de Tennessee Williams, d’une pièce de théâtre posthume, la qualifiant d’ « à peine pire » que d’autres des « pièces assez mauvaises » que l’Américain a écrit dans sa vie.
Le procédé aurait peut-être pu passer si le résultat avait été convaincant : malheureusement, ma première impression, nette dès le tout début du récit, n’a fait que se renforcer au fil de ce qui m’a semblé une lecture interminable, si assommante qu’il m’a fallu véritablement me forcer pour en venir à bout. L’histoire manque de souffle et l’émotion ne transperce que très rarement la chape d’ennui qui pèse sur le lecteur. Quelques débuts de réflexion paraissent de-ci de-là, qui auraient mérité d’être explorés plus avant : les ayants-droits peuvent-ils envisager de détruire une œuvre posthume, ou se doivent-ils de la rendre à l’Histoire ? La valeur historique l’emporte-t-elle alors sur le respect de la vie privée et de l’image des proches ?
Il est dommage que l’émotion de l’auteur, perceptible dans la post-face, à propos de cette grande histoire d’amour homosexuelle, n’ait pas réussi à transparaître dans ce roman. Je n’ai pas ressenti de véritable souffle romanesque, capable de justifier les libertés prises avec la réalité historique. (1/5)
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