J'ai beaucoup aimé
Titre : Le rêve d'un fou
Auteur : Nadine MONFILS
Année de parution : 2019
Editeur : Fleuve Editions
Pages : 128
Présentation de l'éditeur :
Le hasard sème parfois un peu de poudre d’étoiles pour aller au bout de nos rêves.
Quand le destin s’est acharné sur lui, le Facteur Cheval aurait pu
sombrer dans la douleur et le désespoir. Il a plutôt choisi de se lancer
dans un pari insensé : construire de ses propres mains son Palais
Idéal. Mais une étrange rencontre lors de ses tournées va donner un tout
autre sens à son rêve.
Parce que la passion est la seule chose qui peut nous sauver.
En s’inspirant librement de la vie du Facteur Cheval, Nadine Monfils nous offre un roman émouvant comme un hymne à la liberté, la poésie, l’art, et la foi en ce qui nous dépasse.
Parce que la passion est la seule chose qui peut nous sauver.
En s’inspirant librement de la vie du Facteur Cheval, Nadine Monfils nous offre un roman émouvant comme un hymne à la liberté, la poésie, l’art, et la foi en ce qui nous dépasse.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Avis :
Le Facteur Cheval a passé trente-trois ans à construire seul, sans formation, sans argent, et en parallèle de son emploi de postier, son extravagant et désormais célèbre Palais Idéal, qui impressionna Picasso et André Breton, fut classé en 1969, et continue à attirer des foules de visiteurs à Hauterives, dans la Drôme. Nadine Monfils s'est inspirée des faits connus pour imaginer librement ce qui a bien pu entretenir l'incroyable opiniâtreté de cet homme à réaliser, contre vents et marées, un rêve longtemps considéré comme une folie douce.
Le récit, très court, fait du Facteur Cheval le narrateur, lui empruntant quantité de ses propres déclarations et se glissant dans la tête de cet homme sans grande éducation issu d'un milieu modeste, meurtri par la mort de ses enfants, qui va courageusement exorciser sa souffrance par l'édification de ce qui deviendra une véritable oeuvre d'art. C'est toute une philosophie de vie, à la fois naïve et pleine de bon sens, emplie d'une profonde humanité, que nous fait partager ce portrait tendre et attachant, où affleurent constamment rêve et poésie.
Je suis globalement tombée sous le charme de ce texte agréable et cousu de jolies réflexions, sans toutefois réussir à me départir d'une légère réserve : sa tonalité très idéaliste, sa profusion de bons sentiments, et ses leçons de vie un peu trop appuyées m'ont empêchée de me laisser complètement emporter vers le coup de coeur. (4/5)
Le récit, très court, fait du Facteur Cheval le narrateur, lui empruntant quantité de ses propres déclarations et se glissant dans la tête de cet homme sans grande éducation issu d'un milieu modeste, meurtri par la mort de ses enfants, qui va courageusement exorciser sa souffrance par l'édification de ce qui deviendra une véritable oeuvre d'art. C'est toute une philosophie de vie, à la fois naïve et pleine de bon sens, emplie d'une profonde humanité, que nous fait partager ce portrait tendre et attachant, où affleurent constamment rêve et poésie.
Je suis globalement tombée sous le charme de ce texte agréable et cousu de jolies réflexions, sans toutefois réussir à me départir d'une légère réserve : sa tonalité très idéaliste, sa profusion de bons sentiments, et ses leçons de vie un peu trop appuyées m'ont empêchée de me laisser complètement emporter vers le coup de coeur. (4/5)
Citations :
Je pense que la fatigue est le manteau de l’ennui. Quand on fait ce qu’on aime, on ne sent pas ce lourd vêtement sur soi. Il ne pèse soudain plus rien. La passion fait de nous des oiseaux.
J’ai toujours aimé lire. Surtout des livres exotiques. (…) À défaut de pouvoir voyager pour de vrai, je me baladais d’une page à l’autre, débarquais sur une image qui devenait mon île sauvage, puis je sautais à bord des mots qui se transformaient en barques bleues, voguant entre les virgules, pour m’emmener au-delà des songes.
Et je me suis souvent demandé comment faisaient ces femmes qui avaient perdu leurs enfants à la guerre, pour continuer à prier. Ma rage s’est adoucie grâce à cette fusion que je ressentais avec la nature. Tous les jours, je marchais à travers ce livre ouvert que nous avait offert le divin. Et même s’il lui arrivait d’arracher des pages, c’était quand même un beau cadeau que de voir pousser des fleurs, d’entendre chanter les oiseaux, ou murmurer l’eau des ruisseaux.
Le silence est la plus belle des peintures parce qu’elle les contient toutes.
Quand on veut faire ce qu’on aime, on trouve toujours du temps. Les gens qui disent qu’ils n’ont pas le temps ont de mauvaises excuses. C’est tout simplement qu’ils n’ont ni l’envie ni la volonté. Parce que pour ça, c’est sûr qu’il en faut une sacrée dose ! Ou alors c’est parce qu’ils ont peur. La peur peut être un moteur si on arrive à en rire. Pas l’angoisse qui est un frein à la création.
On peut fuir quelqu’un, mais pas soi. Il faut une sacrée force pour échapper à ses démons. L’art ou le sport sont des clefs qui peuvent déverrouiller nos portes intérieures.
Je le répète, il faut TOUT faire pour réaliser ses rêves, quitte à échouer ! La seule chose qu’on peut regretter à la fin de sa vie, et c’est la pire : c’est de ne pas avoir essayé.
Parce que l’image qu’on donne de soi, c’est celle que les autres nous renvoient. Elle nous insuffle de la force. Le reflet. Rien que ça. Une illusion qui fait du bien. Alors autant qu’elle soit belle.
En fait, ce Palais, c’est un peu un livre de pierres, avec des dessins et des mots. Un livre dans lequel on peut se promener sans devoir tourner les pages.
Plus on vieillit, plus on se rappelle son enfance. Sans doute parce qu’on y stocke les choses les plus essentielles de la vie. Le reste n’est que détails.
Ne plus croire aux contes de fées, c’est piétiner les rêves, tomber dans le néant, devenir adulte. Et Dieu sait combien je les ai fuis, ces gens « raisonnables » et ennuyeux. Pas mon monde. Méfie-toi de ceux qui savent, ce sont des fossoyeurs de bonheur.
Mais si on ne s’habitue pas à la bêtise des gens, on finit par être rongé par elle. Il faut l’ignorer et avancer. La rancœur est un boulet. Et il y en a qui se complaisent avec cette entrave au pied… Ceux-là finissent toujours par tomber dans un trou.
Je l’ai déjà dit : il n’y a pas d’inaccessibles étoiles, sauf celles qui sont trop loin pour briller. Tant qu’une étoile n’est pas éteinte, on peut l’atteindre. Il faut juste bien la choisir pour pouvoir la toucher du bout des rêves.
J’ai toujours aimé lire. Surtout des livres exotiques. (…) À défaut de pouvoir voyager pour de vrai, je me baladais d’une page à l’autre, débarquais sur une image qui devenait mon île sauvage, puis je sautais à bord des mots qui se transformaient en barques bleues, voguant entre les virgules, pour m’emmener au-delà des songes.
Et je me suis souvent demandé comment faisaient ces femmes qui avaient perdu leurs enfants à la guerre, pour continuer à prier. Ma rage s’est adoucie grâce à cette fusion que je ressentais avec la nature. Tous les jours, je marchais à travers ce livre ouvert que nous avait offert le divin. Et même s’il lui arrivait d’arracher des pages, c’était quand même un beau cadeau que de voir pousser des fleurs, d’entendre chanter les oiseaux, ou murmurer l’eau des ruisseaux.
Le silence est la plus belle des peintures parce qu’elle les contient toutes.
Quand on veut faire ce qu’on aime, on trouve toujours du temps. Les gens qui disent qu’ils n’ont pas le temps ont de mauvaises excuses. C’est tout simplement qu’ils n’ont ni l’envie ni la volonté. Parce que pour ça, c’est sûr qu’il en faut une sacrée dose ! Ou alors c’est parce qu’ils ont peur. La peur peut être un moteur si on arrive à en rire. Pas l’angoisse qui est un frein à la création.
On peut fuir quelqu’un, mais pas soi. Il faut une sacrée force pour échapper à ses démons. L’art ou le sport sont des clefs qui peuvent déverrouiller nos portes intérieures.
Je le répète, il faut TOUT faire pour réaliser ses rêves, quitte à échouer ! La seule chose qu’on peut regretter à la fin de sa vie, et c’est la pire : c’est de ne pas avoir essayé.
Parce que l’image qu’on donne de soi, c’est celle que les autres nous renvoient. Elle nous insuffle de la force. Le reflet. Rien que ça. Une illusion qui fait du bien. Alors autant qu’elle soit belle.
En fait, ce Palais, c’est un peu un livre de pierres, avec des dessins et des mots. Un livre dans lequel on peut se promener sans devoir tourner les pages.
Plus on vieillit, plus on se rappelle son enfance. Sans doute parce qu’on y stocke les choses les plus essentielles de la vie. Le reste n’est que détails.
Ne plus croire aux contes de fées, c’est piétiner les rêves, tomber dans le néant, devenir adulte. Et Dieu sait combien je les ai fuis, ces gens « raisonnables » et ennuyeux. Pas mon monde. Méfie-toi de ceux qui savent, ce sont des fossoyeurs de bonheur.
Mais si on ne s’habitue pas à la bêtise des gens, on finit par être rongé par elle. Il faut l’ignorer et avancer. La rancœur est un boulet. Et il y en a qui se complaisent avec cette entrave au pied… Ceux-là finissent toujours par tomber dans un trou.
Je l’ai déjà dit : il n’y a pas d’inaccessibles étoiles, sauf celles qui sont trop loin pour briller. Tant qu’une étoile n’est pas éteinte, on peut l’atteindre. Il faut juste bien la choisir pour pouvoir la toucher du bout des rêves.
La Ronde des Livres - Challenge Multi-Défis d'Automne 2019 |
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