mardi 25 février 2020

[Miller, Madeline] Le chant d'Achille





J'ai aimé

 

Titre : Le chant d'Achille (The Song of Achille)

Auteur : Madeline MILLER

Traductrice : Christine AUCHE

Parution : en américain en 2011,
                en français en 2014 (Rue Fromentin)
                et en 2015 (Pocket)

Pages : 288

 

 

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :   

Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu'Achille est solaire, puissant, promis à la gloire des immortels. Mais, grandissant côte à côte, un lien se tisse entre ces deux êtres si dissemblables. Quand, à l'appel du roi Agamemnon, les jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l'un et la colère de l'autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre... Au risque de faire mentir l'Olympe et ses oracles.

 

 

Le mot de l'éditeur sur l'auteur :

Née en 1978 à Boston, Madeline Miller a étudié l’histoire et la littérature classique à l’université de Yale avant de devenir professeur de grec ancien et de latin. Le Chant d’Achille (Rue Fromentin, 2014), son premier roman, a obtenu l’Orange Prize for Fiction en 2012. Madeline Miller s’est lancée dans l’écriture de ce livre pour mieux faire connaître cette période fondatrice de l’Histoire à un plus large public, tout en proposant un angle de vue nouveau aux lecteurs qui connaissent déjà l’Iliade.

 

 

Avis :

Achille et Patrocle ont grandi ensemble. L'un, athlétique, doté d'un physique avantageux et très sûr de lui, est prince et demi-dieu par sa mère. L'autre, gringalet et réservé, est en exil et sans avenir. L'amitié, et bien plus encore, vont les lier de manière indéfectible jusqu'au bout de leurs destinées. Appelés par Agamemnon à combattre à ses côtés lors de l'interminable guerre de Troie, les deux jeunes gens vont y jouer un rôle décisif.

Ce récit aux allures très actuelles m'a très agréablement replongée dans mes souvenirs de l'Iliade et de la mythologie grecque. L'on y découvre des héros particulièrement humains et finalement bien vulnérables, dans leurs colères, leurs doutes et leurs destins de mortels, assez loin d'ailleurs des habituels raccourcis qui flottent dans notre mémoire collective. Il n'est ainsi absolument pas fait mention ici du fameux talon d'Achille...

La plume est alerte et fluide, la lecture facile et plaisante. Elle est l'occasion d'un débat sur le choix entre le bonheur paisible d'une longue et casanière vie de famille et le glorieux éclat d'une existence brève mais héroïque, tandis qu'elle dépeint très naturellement la relation homosexuelle des deux principaux personnages, appelés à se sacrifier pour le salut de la Grèce antique.

Aussi agréable qu'il soit, ce texte ne m'a toutefois pas fait vibrer. Entre les caprices d'un Achille présomptueux blessé dans son orgueil, la soumission d'un Patrocle posé en éternelle victime, et l'aveuglement d'un Agamemnon responsable de toutes les mauvaises décisions, je n'ai pas ressenti de réelle sympathie pour ces héros, à vrai dire bien plus souvent agaçants qu'à leur tour. Sans aucun doute louable comme ouvrage de vulgarisation et de découverte, ce livre n'a pas réussi à renouveler mon enthousiasme d'antan pour l'épopée d'Ulysse dans l'Iliade et l'Odyssée. (3/5)

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