J'ai beaucoup aimé
Titre : Intermède nuageux
Auteur : Véronique LEVY-SCHEIMANN
Parution : 2024 (Constellations)
Pages : 75
Présentation de l'éditeur :
Véronique Lévy Scheimann cherche à s’affranchir, avec
un brin de dérision, des affres de notre quotidien, outils numériques
aussi bien que moyens de transport. Parmi les souvenirs de son enfance,
la poète n’a pas réussi à grimper sur la corde lisse. Alors, habitée par
un imaginaire foisonnant et une sensibilité à la nature et au ciel,
elle jongle avec poésie et peinture pour s’élever. Dans cet «Intermède
nuageux», réalité et rêverie s’entremêlent, silence et tumulte se
côtoient, souffrance et espoir ont les couleurs fortes et lumineuses qui
accompagnent l’auteur dans son cheminement.
L'auteur par elle-même :
Après une formation et un parcours professionnel dans les statistiques,
le marketing, la communication (création et animation de sites Instant
V, rédaction d’articles, organisation de salons du livre), me voici
actuellement dans l’univers de la poésie écrite et peinte !
Avis :
Un peu plus apaisé, le septième recueil de poésie de Véronique Lévy-Scheimann ouvre la porte à l’humour et aux jeux de mots poétiques pour une nouvelle exploration rêveuse d’un quotidien souvent anguleux.Brouhaha de l’actualité, grisaille urbaine, désarroi et exaspération numériques... : contrariétés et tracas de tous les jours, parfois assortis de tourments plus profonds, tentent ici, par-delà lassitude et ennui, de se faire oublier en laissant la place à d’autres désirs et aspirations. Tantôt, ce sont les souvenirs et la nostalgie du temps qui passe qui viennent s’imposer. Tantôt, rêverie et besoin d’évasion prennent le dessus, effaçant frontières et contingences au profit d’instants de grâce précieusement grappillés, en promenade, en bord de mer, sous le flamboiement de l’automne, ou en respirant une fleur. Comme une chasseuse de papillons, l’auteur capture chaque éclat d’émotion pour en sertir ses vers, mais aussi sa peinture, dont les reproductions de recueil en recueil montrent l’affermissement d’un style reconnaissable, comme traversé de vents venant cintrer formes et couleurs. Parfois, les mots sont indociles et, non sans auto-dérision, les poèmes racontent leur apprivoisement, comme une bataille contre l’inexprimable, en même temps qu’une quête de soi et un dépassement de la douleur, une victoire de la lumière sur l’ombre.
En lisant ce texte à l’aune de son titre et du nuage d’orage en plein ciel bleu de la couverture, l’on aimerait conclure sur une note d’optimisme quand même un peu triste empruntée à la chanson de Zaho de Sagazan : « Il fait toujours beau au-dessus des nuages. » (4/5)
Citation :
J’hésite entre le stylo
Et les pinceaux
Écrire des mots en vrac
Napper une feuille, une toile
Choisir des teintes claires ou sombres
Peindre un ciel aux nuages étranges
Une prairie furieuse
Je suis sauvée par une invitation
Je range mon hésitation
L’oiseau a libéré mes ailes.
Et les pinceaux
Écrire des mots en vrac
Napper une feuille, une toile
Choisir des teintes claires ou sombres
Peindre un ciel aux nuages étranges
Une prairie furieuse
Je suis sauvée par une invitation
Je range mon hésitation
L’oiseau a libéré mes ailes.
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