mardi 30 mars 2021

[Follett, Ken] Le crépuscule et l'aube

 

 

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Titre : Le crépuscule et l'aube
            (The Evening and the Morning)

Auteur : Ken FOLLETT

Traducteurs : Cécile ARNAUD, Jean-Daniel
                         BRÈQUE, Odile DEMANGE,
                         Nathalie GOUYÉ-GUILBERT,
                         Dominique HAAS

Edition : 2020 (Robert Laffont)

Pages : 851

 

 


 

 

 

Présentation de l'éditeur :  

Avant Les Piliers de la Terre

En l’an 997, à la fin du haut Moyen Âge, les Anglais font face à des attaques de Vikings qui menacent d’envahir le pays. En l’absence d’un État de droit, c’est le règne du chaos.
Dans cette période tumultueuse, s’entrecroisent les destins de trois personnages. Le jeune Edgar, constructeur de bateaux, voit sa vie basculer quand sa maison est détruite au cours d’un raid viking. Ragna, jeune noble normande insoumise, épouse par amour l’Anglais Wilwulf, mais les coutumes de son pays d’adoption sont scandaleusement différentes des siennes. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d’érudition de renommée mondiale. Chacun d’eux s’opposera au péril de sa vie à l’évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et renforcer sa domination.
Dans cette extraordinaire épopée où se mêlent vie et mort, amour et ambition, violence, héroïsme et trahisons, Ken Follett, l’un des plus importants romanciers de notre temps, revient à Kingsbridge et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

 

Le mot de l'éditeur sur l'auteur : 

Ken Follett connaît son plus grand succès avec Les Piliers de la Terre, paru en 1989. C’est le début de la saga Kingsbridge, poursuivie avec Un monde sans fin et Une colonne de feu (Robert Laffont, 2008 et 2017), et vendue à plus de quarante-trois millions d’exemplaires dans le monde.
 

 

Avis :

En 997, le chaos règne en Angleterre. Attaqué de l’extérieur par les Gallois et les Vikings, le pays connaît également une situation intérieure agitée, les seigneurs locaux n’hésitant pas à défier le pouvoir royal. Le jeune Edgar, qui a quasiment tout perdu lors d’un raid viking, est contraint d’abandonner son métier de charpentier de marine pour tenter de subsister de la terre. Ragna, jeune noble normande venue d’outre-Manche épouser le puissant Wilwurf, se retrouve au coeur d’une lutte sans merci pour le pouvoir. Le moine Aldred, qui rêve de faire de son abbaye un lieu d’érudition, est confronté à la dissolution du clergé. Tous les trois vont trouver sur leur route l’évêque Wynstan, prêt à tout pour s’assurer pouvoir et richesse.

Enthousiasmée il y a trente ans par Les piliers de la terre, j’ai entamé ce préquel avec la certitude d’y retrouver le même enchantement, ce qui explique sans doute en partie ma relative déception. 
 
Indéniablement, la lecture est agréable, l’écriture fluide et l’intrigue prenante. Les 850 pages permettent de se plonger durablement dans une ambiance historique recréée de manière vivante et crédible, et c’est avec le plus grand intérêt que l’on découvre cette Angleterre encore en proie aux ténèbres du Haut Moyen Age. Edgar, Ragna et Aldred apparaissent comme les ferments de jours meilleurs. A eux trois, qui représentent le peuple, la noblesse et le clergé, ils préfigurent les avancées d’une société en devenir, celle qui verra notamment la construction des cathédrales, même si, pour l’instant, l’absence d’État de droit rend tout progrès bien fragile. 
 
Malheureusement, si, à la main gauche, la toile de fond historique, sous-tendue par une solide documentation, convainc sans peine, à la main droite, le motif principal du récit déçoit. Stéréotypés et sans grande épaisseur, les personnages finissent par paraître assez caricaturaux dans une narration teintée d’eau de rose, à l’issue improbable.  

Au final, si les aspects un peu simplistes de l’intrigue et de ses protagonistes viennent sensiblement tiédir mon enthousiasme, cette vaste fresque, riche de très intéressants détails historiques, demeure une lecture plaisante et addictive, à même de séduire un large public. (3/5)

 

Citation :

Il s’enfonça dans le fleuve, plongeant la tête sous l’eau pour se laver les cheveux. Certains disaient que les bains étaient mauvais pour la santé et Edgar ne se baignait jamais en hiver, mais ceux qui ne se lavaient jamais entièrement empestaient toute leur vie. Ma et Pa avaient appris à leurs fils à rester propres en se baignant au moins une fois par an.)

 

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