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Titre : La Porte du non-retour
Auteur : Michel PEYRAMAURE
Parution : 2008
Editeur : Presses de la Cité
Pages : 456
Présentation de l'éditeur :
Au milieu du XVIIIe siècle, de Bordeaux
à Nantes aux côtes de Guinée en passant par les îles d'Amérique, le
roman initiatique plein d'humanité d'un Bordelais découvrant l'horreur
de la traite négrière.
Saint-Domingue, Guadeloupe, Martinique : les plantations ont sans cesse besoin de main-d'œuvre pour couper la canne à sucre, travailler dans les sucreries et les champs de tabac. François Dumoulin, initié avec passion au négoce sucrier, s'est introduit, à Bordeaux puis à Nantes, dans l'intimité des grandes familles patriciennes réputées impénétrables. Mais bientôt son destin bascule. Après des voyages vers les îles et l'Amérique, il participe à des opérations de traite sur les côtes de Guinée. Il a alors le sentiment de contribuer, à son corps défendant, à des opérations indignes de nations dites civilisées…
Saint-Domingue, Guadeloupe, Martinique : les plantations ont sans cesse besoin de main-d'œuvre pour couper la canne à sucre, travailler dans les sucreries et les champs de tabac. François Dumoulin, initié avec passion au négoce sucrier, s'est introduit, à Bordeaux puis à Nantes, dans l'intimité des grandes familles patriciennes réputées impénétrables. Mais bientôt son destin bascule. Après des voyages vers les îles et l'Amérique, il participe à des opérations de traite sur les côtes de Guinée. Il a alors le sentiment de contribuer, à son corps défendant, à des opérations indignes de nations dites civilisées…
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Michel Peyramaure est né à Brive en 1922. Il est l’auteur d’une centaine
de romans, la plupart relatifs à l’histoire de France et dont certains
ont été portés à l’écran. Il publie chez Robert Laffont depuis soixante
ans précisément.
Avis :
Au mitan du XVIIIe siècle, à l’heure où la traite négrière bat son plein afin de fournir en main-d’oeuvre les plantations antillaises, le jeune Bordelais François Dumoulin commence avec enthousiasme une carrière prometteuse au sein d’une grande compagnie de négoce maritime. Au fil de ses aventureuses expéditions commerciales entre l’Europe, l’Afrique et les îles d’Amérique, il découvre peu à peu les sordides réalités du commerce du « bois d’ébène » et les commodes arrangements avec les consciences dictés par ses enjeux économiques.
Ce roman historique parfaitement maîtrisé est classiquement construit autour de l’apprentissage de son personnage principal, en y mêlant le piquant de ses aventures à une discrète romance. Son intérêt majeur réside dans sa restitution du regard de l’époque sur la traite négrière et sur l’esclavage, alors que les plus terribles préjugés raciaux servent d’opportun alibi aux intérêts commerciaux de toute la société occidentale. Rares sont les voix qui osent prendre parti contre ce qui paraît essentiel à l’équilibre économique et politique du monde, et même l’Église donne sa bénédiction à un trafic dont l’odieuse réalité semble de toute façon bien lointaine face à ses très sonnants et trébuchants bénéfices.
La Porte du non-retour est aujourd’hui, sur la plage d’Ouidah au Bénin, le symbole de la déportation de millions de captifs dans les colonies d’outre-Atlantique. Ce livre qui en porte le nom nous rappelle, avec une parfaite exactitude historique, la manière dont la société française, notamment, en profita largement, s’enrichissant, la conscience tranquille, de ce qu’elle ne reconnut qu’en 2001 comme crime contre l’humanité. (4/5)
Ce roman historique parfaitement maîtrisé est classiquement construit autour de l’apprentissage de son personnage principal, en y mêlant le piquant de ses aventures à une discrète romance. Son intérêt majeur réside dans sa restitution du regard de l’époque sur la traite négrière et sur l’esclavage, alors que les plus terribles préjugés raciaux servent d’opportun alibi aux intérêts commerciaux de toute la société occidentale. Rares sont les voix qui osent prendre parti contre ce qui paraît essentiel à l’équilibre économique et politique du monde, et même l’Église donne sa bénédiction à un trafic dont l’odieuse réalité semble de toute façon bien lointaine face à ses très sonnants et trébuchants bénéfices.
La Porte du non-retour est aujourd’hui, sur la plage d’Ouidah au Bénin, le symbole de la déportation de millions de captifs dans les colonies d’outre-Atlantique. Ce livre qui en porte le nom nous rappelle, avec une parfaite exactitude historique, la manière dont la société française, notamment, en profita largement, s’enrichissant, la conscience tranquille, de ce qu’elle ne reconnut qu’en 2001 comme crime contre l’humanité. (4/5)
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