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Titre : La maîtresse des épices
(The Mistress of Spices)
Auteur : Chitra Banerjee DIVAKARUNI
Traductrice : Marie-Odile PROBST
Parution : en anglais en 1997,
en français en 1999 (Ph. Picquier)
Pages : 352
Présentation de l'éditeur :
Pour les
familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo
est maîtresse dans l’art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de
» Première mère » sur une île secrète de sa terre natale, l’Inde, au
prix de l’obéissance à des règles strictes et dans le respect du service
et de la dévotion. C’est ainsi que dans ce quartier d’immigrés
d’Oakland, en Californie, elle pratique les mélanges et les
incantations, cherche pour chacun l’épice-racine, clef intime qui
restaure l’équilibre du corps et de l’âme.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Née en Inde, Chitra Banerjee Divakaruni quitte son pays natal à l’âge de
19 ans pour aller étudier aux Etats-Unis. Récompensée à de multiples
reprises pour ses romans et poèmes, elle est désormais un auteur reconnu
dont l’œuvre a été traduite en plus d’une dizaine de langues. Elle
assure la présidence d’une association de défense des femmes du Sud-Est
asiatique.
Avis :
Après un long et exigeant apprentissage, réservé à quelques élues dignes de recevoir le savoir secret et ancestral qui permet d’utiliser le pouvoir thérapeutique des épices, la narratrice d’origine indienne est envoyée remplir son office de Maîtresse des épices à Oakland, en Californie. Malgré ses résolutions, elle ne tarde pas à outrepasser le cadre déontologique strict accepté lors de sa formation : outrepassant par amour et compassion son rôle de prescriptrice de remèdes, elle finit par sortir de sa boutique d’épices pour se mêler intimement à la vie de ses clients, au risque de perdre tous ses pouvoirs de guérisseuse…
L’auteur s’est inspirée de la mythologie et de légendes indiennes pour développer ce conte symbolique et poétique qui mêle le fantastique et la romance dans une jolie réflexion sur la vie et la nature humaine. Exotique et magique à souhait, cette agréable fantaisie s’avère un joyeux mélange imaginatif et gentiment allégorique. L’on y retrouve même quelques lointaines consonances chrétiennes, au travers d’une sorte de déesse qui fait le choix du sacrifice de ses pouvoirs pour s’incarner en être humain par amour et compassion. L’on peut aussi s’amuser du choix de rapprocher deux personnages d’origine "indienne", l’un né en Inde, l’autre Amérindien, tous deux dotés culturellement d’une sensibilité chamanique en parfait contraste avec la société matérialiste américaine, peu encline à leur laisser une place.
Créatif et original, ce roman riche en couleurs vous invite à vous laisser porter par l’imagination de son auteur, dans un divertissement plein de fantaisie qui, s’il ne figurera peut-être pas au rayon des indispensables, vous fera passer un moment enchanteur imprégné de culture indienne. (3/5)
L’auteur s’est inspirée de la mythologie et de légendes indiennes pour développer ce conte symbolique et poétique qui mêle le fantastique et la romance dans une jolie réflexion sur la vie et la nature humaine. Exotique et magique à souhait, cette agréable fantaisie s’avère un joyeux mélange imaginatif et gentiment allégorique. L’on y retrouve même quelques lointaines consonances chrétiennes, au travers d’une sorte de déesse qui fait le choix du sacrifice de ses pouvoirs pour s’incarner en être humain par amour et compassion. L’on peut aussi s’amuser du choix de rapprocher deux personnages d’origine "indienne", l’un né en Inde, l’autre Amérindien, tous deux dotés culturellement d’une sensibilité chamanique en parfait contraste avec la société matérialiste américaine, peu encline à leur laisser une place.
Créatif et original, ce roman riche en couleurs vous invite à vous laisser porter par l’imagination de son auteur, dans un divertissement plein de fantaisie qui, s’il ne figurera peut-être pas au rayon des indispensables, vous fera passer un moment enchanteur imprégné de culture indienne. (3/5)
Citations :
Parfois je me demande si ce qu’on appelle la réalité, une nature objective et inaltérable, existe. Ou si tout ce que nous éprouvons a déjà été transformé par ce que nous avons imaginé. Ou encore, si c’est nous qui, à force de l’imaginer, l’avons fait advenir.
En est-il toujours ainsi quand on s’avance en territoire interdit, que certains appellent péché ? Le premier pas lacère, sang et os, déchire les poumons. Le second aussi met à la torture mais déjà, la douleur s’atténue. Avec le troisième, elle passe sur nos corps comme un nuage de pluie. Bientôt, insensibles, nous ne nous y arrêterons plus.
En est-il toujours ainsi quand on s’avance en territoire interdit, que certains appellent péché ? Le premier pas lacère, sang et os, déchire les poumons. Le second aussi met à la torture mais déjà, la douleur s’atténue. Avec le troisième, elle passe sur nos corps comme un nuage de pluie. Bientôt, insensibles, nous ne nous y arrêterons plus.
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