J'ai beaucoup aimé
Titre : Mon désir le plus ardent
(If Not for This)
Auteur : Pete FROMM
Traductrice : Juliane NIVELT
Parution : 2013 en américain
(Red Hen Press)
2019 en français (Gallmeister)
Pages : 288
Présentation de l'éditeur :
Maddy s’était juré de ne jamais sortir avec un garçon du même
âge qu’elle, encore moins avec un guide de rivière. Mais voilà Dalt, et
il est parfait. À vingt ans, Maddy et Dalt s’embarquent dans une
histoire d’amour qui durera toute leur vie. Mariés sur les berges de la
Buffalo Fork, dans le Wyoming, devenus tous deux guides de pêche, ils
vivent leur passion à cent à l’heure et fondent leur entreprise de
rafting dans l’Oregon. Mais lorsque Maddy, frappée de vertiges, apprend
qu’elle est enceinte et se voit en même temps diagnostiquer une
sclérose en plaques, le couple se rend compte que l’aventure ne fait que
commencer.
Mon désir le plus ardent est le portrait d’un couple ancré dans le temps présent qui affronte avec courage et humour les épreuves de la vie. Avec sa voix pleine d’énergie, tout à la fois drôle et romantique, Pete Fromm nous offre une histoire d’amour inoubliable.
Mon désir le plus ardent est le portrait d’un couple ancré dans le temps présent qui affronte avec courage et humour les épreuves de la vie. Avec sa voix pleine d’énergie, tout à la fois drôle et romantique, Pete Fromm nous offre une histoire d’amour inoubliable.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Pete Fromm est né le 29 septembre 1958 à Milwaukee dans le Wisconsin.
Peu intéressé par les études, c'est par hasard qu'il s'inscrit à l'université du Montana pour suivre un cursus de biologie animale. Il vient d'avoir vingt ans lorsque, fasciné par les récits des vies de trappeurs, il accepte un emploi consistant à passer l'hiver au cœur des montagnes de l'Idaho, à Indian Creek, pour surveiller la réimplantation d'œufs de saumons dans la rivière. Cette saison passée en solitaire au cœur de la nature sauvage bouleversera sa vie. À son retour à l'université, il supporte mal sa vie d'étudiant et part barouder notamment en Australie. Poussé par ses parents à terminer ses études, il s'inscrit au cours de creative writing de Bill Kittredge, ce cours du soir étant le seul compatible avec l'emploi du temps qui lui permettrait d'achever son cursus au plus tôt.
C'est dans ce cadre qu'il rédige sa première nouvelle et découvre sa vocation. Son diplôme obtenu, il devient ranger et débute chaque jour par plusieurs heures d'écriture avant de décider de s'adonner à cette activité à plein temps. Pete Fromm a publié plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont remporté de nombreux prix et ont été vivement salués par la critique. Indian Creek, récit autobiographique, a été son premier livre traduit en français. Il vit dans le Montana.
Peu intéressé par les études, c'est par hasard qu'il s'inscrit à l'université du Montana pour suivre un cursus de biologie animale. Il vient d'avoir vingt ans lorsque, fasciné par les récits des vies de trappeurs, il accepte un emploi consistant à passer l'hiver au cœur des montagnes de l'Idaho, à Indian Creek, pour surveiller la réimplantation d'œufs de saumons dans la rivière. Cette saison passée en solitaire au cœur de la nature sauvage bouleversera sa vie. À son retour à l'université, il supporte mal sa vie d'étudiant et part barouder notamment en Australie. Poussé par ses parents à terminer ses études, il s'inscrit au cours de creative writing de Bill Kittredge, ce cours du soir étant le seul compatible avec l'emploi du temps qui lui permettrait d'achever son cursus au plus tôt.
C'est dans ce cadre qu'il rédige sa première nouvelle et découvre sa vocation. Son diplôme obtenu, il devient ranger et débute chaque jour par plusieurs heures d'écriture avant de décider de s'adonner à cette activité à plein temps. Pete Fromm a publié plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont remporté de nombreux prix et ont été vivement salués par la critique. Indian Creek, récit autobiographique, a été son premier livre traduit en français. Il vit dans le Montana.
Avis :
Dalt et Maggy sont deux jeunes américains épris de liberté, de nature et de sensations fortes. Passionnément amoureux, ils se lancent de concert dans une vie d’aventures hors norme, avec une idée en tête : vivre de leur passion pour le rafting et la pêche en rivière. C’est sans compter sur la sclérose en plaques qui frappe soudain Maggy et va bouleverser tous les plans du couple, transformant leur existence en un combat épuisant et inégal.
Cette histoire qui progresse par bonds successifs de la même manière que la maladie, doit sa force et sa singularité au choix de personnages indomptables, dont la rage à se battre contre l'adversité ne laisse aucune place à la sensiblerie. L’émotion est bien présente, mais tellement maintenue à distance et contenue avec une telle colère, que seules les dernières pages font vraiment venir les larmes.
S'il est parfois difficile de se faire à la causticité et aux jurons de Maggy, ils nous renvoient néanmoins avec réalisme au quotidien d'une femme en colère, qui refuse de se voir peu à peu décliner et n’épargne pas toujours son entourage. Un entourage qui souffre lui aussi, et dont on suit la lucidité, la patience et l’engagement, puisque derrière la maladie se profile avant tout une indéfectible histoire d’amour entre un homme, une femme et leurs enfants.
J’ai beaucoup apprécié ce roman qui parvient à aborder sans fard un sujet difficile, réussissant à la fois à se glisser sans fausse pudeur dans le corps d’une femme détruit par la maladie, à développer sans sentimentalisme une formidable histoire d'amour, et à ouvrir de jolies échappées de nature sauvage. Pete Fromm nous offre un véritable hymne à la vie, à la liberté, et à l'amour. (4/5)
Cette histoire qui progresse par bonds successifs de la même manière que la maladie, doit sa force et sa singularité au choix de personnages indomptables, dont la rage à se battre contre l'adversité ne laisse aucune place à la sensiblerie. L’émotion est bien présente, mais tellement maintenue à distance et contenue avec une telle colère, que seules les dernières pages font vraiment venir les larmes.
S'il est parfois difficile de se faire à la causticité et aux jurons de Maggy, ils nous renvoient néanmoins avec réalisme au quotidien d'une femme en colère, qui refuse de se voir peu à peu décliner et n’épargne pas toujours son entourage. Un entourage qui souffre lui aussi, et dont on suit la lucidité, la patience et l’engagement, puisque derrière la maladie se profile avant tout une indéfectible histoire d’amour entre un homme, une femme et leurs enfants.
J’ai beaucoup apprécié ce roman qui parvient à aborder sans fard un sujet difficile, réussissant à la fois à se glisser sans fausse pudeur dans le corps d’une femme détruit par la maladie, à développer sans sentimentalisme une formidable histoire d'amour, et à ouvrir de jolies échappées de nature sauvage. Pete Fromm nous offre un véritable hymne à la vie, à la liberté, et à l'amour. (4/5)
Citations :
J'éviterai de penser à ce qui m'attend sur le long terme. N'est-ce pas la condition préalable numéro un pour avoir un bébé ? Ne pas réfléchir ? Ne pas réfléchir aux chromosomes en trop, aux parties manquantes, à la colique, à la crise des deux ans, à la rage adolescente – merde, au terrorisme international, au réchauffement climatique ? Si on réfléchissait vraiment à quoi que ce soit, pouf, on serait foutus, on passerait nos vies tapis dans un coin, trop terrifiés pour ne serait-ce qu'ouvrir les yeux.
Comment en est-on arrivé là ? Je ne parle pas de la maison, je parle de nous. On ne se dit plus rien on évite le vrai sujet, comme s’il allait finir par se lasser de nous et partir.
- Quoi ?
- On n’a pas de secret l’un pour l’autre, Dalt. Mais tu as trouvé un emploi sans me le dire. Et une maison. Une maison qui pourra s’adapter au pire.
- C’est juste que...
- C’est juste qu’on a peur. (...) Ne nous laissons pas envahir par la peur au point de ne plus se parler. D’accord, Dalt ? Ce serait vraiment dommage. De laisser une maladie à la con nous faire ça.
(..) et je m'abandonne, une nouvelle journée derrière nous, une autre devant, imminente, demain. Toujours comme la chute d'une blague répétée à l'infini. Demain. Même quand c'est la dernière chose que l'on veut, savoir ce qui vient, ce qui va suivre. Demain.
Comment en est-on arrivé là ? Je ne parle pas de la maison, je parle de nous. On ne se dit plus rien on évite le vrai sujet, comme s’il allait finir par se lasser de nous et partir.
- Quoi ?
- On n’a pas de secret l’un pour l’autre, Dalt. Mais tu as trouvé un emploi sans me le dire. Et une maison. Une maison qui pourra s’adapter au pire.
- C’est juste que...
- C’est juste qu’on a peur. (...) Ne nous laissons pas envahir par la peur au point de ne plus se parler. D’accord, Dalt ? Ce serait vraiment dommage. De laisser une maladie à la con nous faire ça.
(..) et je m'abandonne, une nouvelle journée derrière nous, une autre devant, imminente, demain. Toujours comme la chute d'une blague répétée à l'infini. Demain. Même quand c'est la dernière chose que l'on veut, savoir ce qui vient, ce qui va suivre. Demain.
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