J'ai aimé
Titre : Elle voudrait des étoiles,
des étincelles, et des papillons
verts dans ses cheveux
Auteur : Blandine BERGERET
Parution : 2020 (L'ArtBouquine)
Pages : 216
Présentation de l'éditeur :
Magnifique roman dans lequel se mêlent humour et émotion. Blandine Bergeret compose avec talent, et un formidable sens de l’observation, un portrait de femme à la recherche d’elle-même.
Un mot sur l'auteur :
Directrice logistique diplômée en recherche en études appliquées
(DREA), en russe et en commerce international, Blandine Bergeret a remporté le premier concours de manuscrits de
L'ArtBouquine avec ce premier roman.
Avis :
Mariée,
deux enfants et un troisième bientôt à naître, la narratrice mène une
existence qu’elle pense aussi heureuse que possible, passée
classiquement à courir entre vie professionnelle et familiale. Un drame
inattendu vient pourtant tout faire voler en éclats, remettant
brutalement en cause ce qu’elle avait accepté jusque-là.
Il aura fallu l’électrochoc d’un chagrin brutal pour que, presque comme dans un burn-out, cette femme se sente soudain incapable de poursuivre la comédie d’un quotidien dont elle s’était toujours refusé de voir les manques. Attachée à son envie d’une vie heureuse et sans histoire, enfermée dans le déni des frustrations accumulées qu’elle pensait surmontables, elle avait fini par se cacher derrière le leurre d’une existence de façade qui ne tenait plus que par son volontaire aveuglement. La première brèche est bientôt suivie d’une succession d’évidences. L’effondrement est d’autant plus total et terrible qu’il a longtemps été contenu envers et contre tout.
La première partie du roman, constituée de brèves tranches de vie assez banales malgré leur humour, pourra déconcerter un temps. On y découvre une femme appliquée, comme tant d’autres, à mener de front ses vies d‘épouse, de mère et de salariée, sans aucun soutien de la part d’un mari peu présent et exclusivement consacré à sa carrière. Après le drame, la démonstration de ce qui apparaît néanmoins comme une vie accomplie s’effrite pan par pan, révélant graduellement la face cachée d’un conjoint, en toute conscience égoïstement et lâchement incapable d’assumer quoi que ce soit. Finie la légèreté d’un texte jusqu’ici enjoué : la tempête s’est emparée de la narratrice et ne lui permettra de remonter la pente qu’après l’avoir essorée.
Cette histoire, somme toute et malheureusement assez commune, aurait pu résulter en un roman assez convenu, si le texte ne laissait deviner une émotion toute personnelle et si le ton n’avait su trouver une originalité vive et malicieuse. Un récit au global sans prétention, mais touchant et sincère, sur le désastre des conventions sociales lorsqu’elles viennent empêcher les êtres au plus profond de leur intimité, et sur la difficulté des femmes à oser briser les parois de verre auxquelles elles se heurtent encore bien souvent. (3/5)
Il aura fallu l’électrochoc d’un chagrin brutal pour que, presque comme dans un burn-out, cette femme se sente soudain incapable de poursuivre la comédie d’un quotidien dont elle s’était toujours refusé de voir les manques. Attachée à son envie d’une vie heureuse et sans histoire, enfermée dans le déni des frustrations accumulées qu’elle pensait surmontables, elle avait fini par se cacher derrière le leurre d’une existence de façade qui ne tenait plus que par son volontaire aveuglement. La première brèche est bientôt suivie d’une succession d’évidences. L’effondrement est d’autant plus total et terrible qu’il a longtemps été contenu envers et contre tout.
La première partie du roman, constituée de brèves tranches de vie assez banales malgré leur humour, pourra déconcerter un temps. On y découvre une femme appliquée, comme tant d’autres, à mener de front ses vies d‘épouse, de mère et de salariée, sans aucun soutien de la part d’un mari peu présent et exclusivement consacré à sa carrière. Après le drame, la démonstration de ce qui apparaît néanmoins comme une vie accomplie s’effrite pan par pan, révélant graduellement la face cachée d’un conjoint, en toute conscience égoïstement et lâchement incapable d’assumer quoi que ce soit. Finie la légèreté d’un texte jusqu’ici enjoué : la tempête s’est emparée de la narratrice et ne lui permettra de remonter la pente qu’après l’avoir essorée.
Cette histoire, somme toute et malheureusement assez commune, aurait pu résulter en un roman assez convenu, si le texte ne laissait deviner une émotion toute personnelle et si le ton n’avait su trouver une originalité vive et malicieuse. Un récit au global sans prétention, mais touchant et sincère, sur le désastre des conventions sociales lorsqu’elles viennent empêcher les êtres au plus profond de leur intimité, et sur la difficulté des femmes à oser briser les parois de verre auxquelles elles se heurtent encore bien souvent. (3/5)
Citation :
S’il me coupe les vivres, je serai sans ressource.
Si je suis sans ressource, je serai déclarée inapte.
Si je suis déclarée inapte, je perdrai leur garde.
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