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Titre : Les petites robes noires
(The Women in Black)
Auteur : Madeleine St JOHN
Traductrice : Sabine PORTE
Parution : 1993 en anglais (Australie)
2019 en français (Albin Michel)
Pages : 288
Présentation de l'éditeur :
1959. Au deuxième étage du grand magasin F.G. Goode’s de Sidney, des
jeunes femmes vêtues de petites robes noires s’agitent avant le rush de
Noël. Parmi elles, Fay, à la recherche du grand amour ; l’exubérante
Magda, une Slovène qui règne sur les prestigieux Modèles Haute Couture ;
Lisa, affectée au rayon Robes de cocktail, où elle compte bien rester
en attendant ses résultats d’entrée à l’université…
Dans le secret d’une cabine d’essayage ou le temps d’un achat, les langues se délient, les vies et les rêves des vendeuses se dévoilent sous la plume délicate de Madeleine St John. Avec la finesse d’une Edith Wharton et l’humour d’un Billy Wilder, l’australienne Madeleine St John (1941-2006), livre un remarquable instantané de l’Australie des années 1950 et une critique subtile de la place de la femme dans la société.
Devenu un classique dans les pays anglo-saxons, Les petites robes noires, traduit pour la première fois en français, est un chef-d’œuvre d’élégance et d’esprit.
« Un véritable diamant brut. » (Sunday Times)
Dans le secret d’une cabine d’essayage ou le temps d’un achat, les langues se délient, les vies et les rêves des vendeuses se dévoilent sous la plume délicate de Madeleine St John. Avec la finesse d’une Edith Wharton et l’humour d’un Billy Wilder, l’australienne Madeleine St John (1941-2006), livre un remarquable instantané de l’Australie des années 1950 et une critique subtile de la place de la femme dans la société.
Devenu un classique dans les pays anglo-saxons, Les petites robes noires, traduit pour la première fois en français, est un chef-d’œuvre d’élégance et d’esprit.
« Un véritable diamant brut. » (Sunday Times)
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Madeleine St John est née en 1941 à Sydney. Après des études aux
universités de Sydney, Stanford et Cambridge, elle s’installe à Londres
en 1968. Son roman The Essence of the Thing, finaliste du Man
Booker Prize, une première pour une Australienne, a été en traduit en
français (Rupture et conséquences, Le Mercure de France, 2000). Elle a
ensuite refusé que ses textes soient traduits à l’étranger.
Madeleine St John, morte en 2006, a été redécouverte en Australie
par les éditions Text, qui lui ont redonné sa place d’auteur majeur en
publiant ces Petites robes noires, devenu un best-seller et adapté au
cinéma par Bruce Beresford.
Avis :
Merci à Babelio et à Albin Michel pour le privilège de cette lecture en avant-première.
Les petites robes noires sont les vendeuses du grand magasin Goode's à Sydney, en 1959. A l'occasion du pic d'activité des fêtes de fin d'année et des soldes de janvier, en attendant ses résultats d'examen qui devraient lui ouvrir les portes de l'université, Lisa s'est fait engager comme intérimaire au rayon des robes de cocktail. Elle y fait la connaissance de Fay qui désespère de se marier un jour, de Patty dont le ménage bat de l'aile, et surtout de l'impressionnante Magda qui règne sur le prestigieux rayon Haute Couture et qui se met aussitôt en tête de cornaquer et de transformer la jeune fille encore sans expérience.
Madeleine St John excelle à croquer avec justesse les portraits de ces femmes, dans ce tableau de moeurs criant de vérité où se dessine la société de Sydney des années cinquante : employées modestes ou bourgeoises soucieuses de leur rang, toutes ont en commun de se conformer avec plus ou moins de bonheur au rôle alors dévolu aux femmes, avant tout centré sur le mariage, les enfants et les chiffons. "Et ils (les hommes) attendent des filles qu'elles soient idiotes ou du moins écervelées, ce qu'elles sont rarement, mais la plupart d'entre elles font semblant de l'être pour leur faire plaisir". Lisa fait figure d'exception en prétendant à des études universitaires, mais elle doit trouver le moyen de contrer l'opposition de son père.
Le registre est celui de la comédie, et cette histoire plutôt sucrée et optimiste qui s'achève dans un bonheur uniformément partagé, trouve tout son intérêt dans son ton gentiment moqueur. Avec l'air de ne pas y toucher, l'auteur se rit des conventions de ce petit monde patriarcal, qui se comporte par ailleurs souvent comme une province de la lointaine Europe, objet d'autant de dénigrement que de fascination.
Ce roman est au final un affectueux hommage de l’auteur à ses contemporaines, encore souvent soumises à l’autorité de leur père, puis de leur mari, cantonnées aux sphères du mariage, de la maternité et d’emplois subalternes « typiquement » féminins : sort auquel Madeleine St John est consciente d’avoir échappé, à l’instar de Lisa, en accédant à l’enseignement supérieur. (4/5)
Les petites robes noires sont les vendeuses du grand magasin Goode's à Sydney, en 1959. A l'occasion du pic d'activité des fêtes de fin d'année et des soldes de janvier, en attendant ses résultats d'examen qui devraient lui ouvrir les portes de l'université, Lisa s'est fait engager comme intérimaire au rayon des robes de cocktail. Elle y fait la connaissance de Fay qui désespère de se marier un jour, de Patty dont le ménage bat de l'aile, et surtout de l'impressionnante Magda qui règne sur le prestigieux rayon Haute Couture et qui se met aussitôt en tête de cornaquer et de transformer la jeune fille encore sans expérience.
Madeleine St John excelle à croquer avec justesse les portraits de ces femmes, dans ce tableau de moeurs criant de vérité où se dessine la société de Sydney des années cinquante : employées modestes ou bourgeoises soucieuses de leur rang, toutes ont en commun de se conformer avec plus ou moins de bonheur au rôle alors dévolu aux femmes, avant tout centré sur le mariage, les enfants et les chiffons. "Et ils (les hommes) attendent des filles qu'elles soient idiotes ou du moins écervelées, ce qu'elles sont rarement, mais la plupart d'entre elles font semblant de l'être pour leur faire plaisir". Lisa fait figure d'exception en prétendant à des études universitaires, mais elle doit trouver le moyen de contrer l'opposition de son père.
Le registre est celui de la comédie, et cette histoire plutôt sucrée et optimiste qui s'achève dans un bonheur uniformément partagé, trouve tout son intérêt dans son ton gentiment moqueur. Avec l'air de ne pas y toucher, l'auteur se rit des conventions de ce petit monde patriarcal, qui se comporte par ailleurs souvent comme une province de la lointaine Europe, objet d'autant de dénigrement que de fascination.
Ce roman est au final un affectueux hommage de l’auteur à ses contemporaines, encore souvent soumises à l’autorité de leur père, puis de leur mari, cantonnées aux sphères du mariage, de la maternité et d’emplois subalternes « typiquement » féminins : sort auquel Madeleine St John est consciente d’avoir échappé, à l’instar de Lisa, en accédant à l’enseignement supérieur. (4/5)
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