J'ai beaucoup aimé
Titre : Des noeuds d'acier
Auteur : Sandrine COLLETTE
Parution : 2013 (Denoël)
Pages : 272
Présentation de l'éditeur :
Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, au creux d'une vallée
isolée couverte d'une forêt noire et dense, un homme est enchaîné. Il
s'appelle Théo, il a quarante ans, il a été capturé par deux vieillards
qui veulent faire de lui leur esclave.
Comment Théo a-t-il basculé dans cet univers au bord de la démence? Il n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, allongé contre les pierres suintantes de la cave, battu, privé d'eau et de nourriture, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d'échapper à ses geôliers.
Mais qui pourrait sortir de ce huis clos sauvage d'où toute humanité a disparu?
Comment Théo a-t-il basculé dans cet univers au bord de la démence? Il n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, allongé contre les pierres suintantes de la cave, battu, privé d'eau et de nourriture, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d'échapper à ses geôliers.
Mais qui pourrait sortir de ce huis clos sauvage d'où toute humanité a disparu?
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Sandrine Collette est née en 1970. Elle partage son temps entre l’écriture et ses chevaux dans le Morvan. Elle est l’auteur de Des nœuds d’acier, Grand Prix de Littérature policière 2013 et best-seller dès sa sortie, Un vent de cendres, Six fourmis blanches, Il reste la poussière, couronné par le prix Landerneau 2016, Les Larmes noires sur la terre, Juste après la vague, Animal, Et toujours les forêts, Ces orages-là et On était des loups.
Avis :
Premier roman de Sandrine Collette, et déjà, se dessinent les obsessions, qui, encore et toujours, ne cessent de parcourir son œuvre, à la croisée de l’humanité et de la bestialité. Si le début fourvoie notre peur en la focalisant contre Théo, homme violent, repris de justice et introduit dans le récit par les mots peu flatteurs d’un médecin psychiatre abasourdi, l’on réalise bientôt que, derrière le salaud décrit par les experts, se cache un homme placé sans recours sur les raccourcis tracés vers le malheur par la maltraitance et la brutalité subies dès l’enfance. Aussi terribles que ses actes puissent paraître, c’est le contraste avec encore plus noir que lui qui va finalement nous le rendre à nouveau humain - lui que ses bourreaux ont réduit à la condition d’animal domestique -, tout en posant de plus belle la troublante question de ce qui transforme un jour un homme en bête sauvage, sans plus de raison, de coeur, ni de sens moral.
Car, monstres déséquilibrés et dangereux, les frères et la sœur Mignon nous emmènent en même temps que Théo au plus inimaginable de l’abjection et de la sauvagerie, dans ce qui ne peut plus paraître que le tréfonds d’une folie pure où s’est dissoute toute trace d’humanité. Chacun pourra librement imaginer la somme d’horreur vécue qu’il aura fallu emmagasiner chez ces êtres pour les réduire à une telle démence, à moins qu’elle ne soit simplement le fruit d’une consanguinité suggérée par les mœurs du trio, sur ce versant enclavé et arriéré de montagne.
Comme elle sait si bien le faire, Sandrine Collette happe son lecteur dans un récit addictif, aussi noir qu’efficace, qui pourrait écoeurer de tant d’abjecte violence s’il ne posait déjà avec acuité la question, qui hante l’auteur de livre en livre, de « la frontière entre l’humanité et l’animalité ». (4/5)
Citation :
Les gens qui sont un peu attentifs à la planète, les convaincus du développement durable ou tout simplement les radins des poubelles ont l’habitude d’écraser sur elles-mêmes les bouteilles en plastique une fois qu’elles sont vides. Ce n’est pas au bruit que ça fait que je pense, mais au résultat : une bouteille comme un accordéon, qui doit faire le tiers de sa hauteur initiale. C’est à ça que je ressemble à l’intérieur. Un empilement de hauteurs écrabouillées. C’est ainsi que je me ressens, oui.
Du même auteur sur ce blog :
Premier livre de Sandrine Collette que j'ai lu, un vrai choc, j'ai beaucoup aimé aussi.
RépondreSupprimerJ'ai découvert Sandrine Collette avec Animal, qui est, depuis, resté mon livre préféré de l'auteur.
SupprimerBonsoir, que ce roman est noir. La fin est terrible. Depuis, je n'ai rien lu de Sandrine Collette
RépondreSupprimerBonjour Dasola. Le plus noir des livres que j'ai lu de l'auteur. Mes préférés sont Animal et Il reste la poussière, nettement plus supportables.
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