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Titre : Un maître du Livre
Bernard Naudin
Auteur : Bernard GAGNEPAIN
Parution : 2020 (Bouinotte Editions)
Pages : 336
Présentation de l'éditeur :
La plupart des habitants de l'Indre en général et ceux de Châteauroux en
particulier, ont entendu parler de Bernard Naudin, de ses
illustrations, de son coup de crayon et de sa grande renommée au début
du 20e siècle mais n'imaginent pas combien était génial ce touche-à-tout
dont l'histoire a commencé au bord de la place Sainte-Hélène en 1876.
Tour à tour dessinateur, musicien (il jouait de la guitare et de... la
viole de gambe), graveur et illustrateur, Bernard Naudin a marqué son
époque de son empreinte, au même titre qu'un Nivet l'a fait dans la
sculpture, si ce n'est plus encore...
Pour poursuivre le remarquable catalogue raisonné de l’œuvre gravé de Bernard Naudin par Marie Berthail, Bernard Gagnepain livre un nouvel ouvrage, fruit de quatorze années de recherches et de labeur qui surprendra par la qualité et l'ampleur du travail réalisé d'une part, mais aussi et surtout par le sujet lui-même. Si l’œuvre gravé de Bernard Naudin est importante et reconnue, l’oeuvre dessiné l’est tout autant et ses illustrations poignantes de vérité complétées de ses dessins d’ornement font de lui un véritable maître du livre recherché par les bibliophiles. C’est à cet aspect que s’est attaché Bernard Gagnepain en rédigeant ce catalogue raisonné des ouvrages illustrés par Bernard Naudin qui répertorie 77 livres et 9 albums.
Ce catalogue n’a d’autre ambition que de mettre en lumière la production artistique de Bernard Naudin au service de l’illustration d’œuvres littéraires choisies et de contribuer au renom de cet artiste éclectique considéré comme l’un des maîtres de la gravure à l’instar des Callot, Rembrandt, Goya… .
Puisse cet ouvrage faire encore mieux connaître cet artiste doté d’un sens élevé de l’amour de l’art qui contribua à enrichir les arts graphiques et qu’il puisse répondre à l’attente de sa veuve qui écrivait : « Bernard Naudin n’est pas tout à fait mort. Si la matière périt, l’Esprit demeure. ».
Un mot sur l'auteur :
Bernard Gagnepain est un musicologue français né en 1927. Spécialiste de la musique française ancienne, il a notamment collaboré à plusieurs ouvrages collectifs, ainsi qu'à des dictionnaires et encyclopédies sur le sujet.
Avis :
Bernard Naudin (1876 – 1946) acquit de son vivant une grande notoriété par ses peintures, mais surtout ses dessins et ses gravures. D’origine berrichonne, il se partagea entre sa région natale et Paris, exposant ses œuvres, collaborant à des revues et illustrant de nombreux livres. Il nous a laissé une police de caractère, et une œuvre qui le hissa parmi les plus grands, où l’on note notamment de nombreuses scènes berrichonnes, des illustrations montrant la vie des tranchées pendant la Grande Guerre, des représentations de déshérités, etc. Au terme de près de vingt ans de recherche, le musicologue et historien de la musique Bernard Gagnepain nous livre le fruit de sa passion pour le célèbre dessinateur : le catalogue raisonné des ouvrages illustrés par Bernard Naudin. La reproduction des dessins est accompagnée d’une présentation de leur auteur et d’extraits de textes commentant l’importance et la valeur de son œuvre, ainsi que de lettres de sa veuve, soucieuse d’assurer la pérennité de son héritage artistique.
C’est avec une certaine émotion que l’on découvre en introduction les efforts de Madame Naudin pour perpétuer l’oeuvre de son mari, notamment, et en vain, pour permettre l’édition de son chef d’oeuvre, l’illustration du Grand Testament de François Villon, prévue en 1914, empêchée par la guerre, et à ce jour demeurée dans les cartons. L’on se plonge ensuite avec fascination dans l’immense variété des dessins quasi toujours en noir et blanc, qui tous ont en commun l’extraordinaire capacité de l’artiste à croquer ses sujets et personnages dans ce qu’ils ont de plus essentiel et de plus révélateur. Beaucoup sont le résultat d’une fine observation, d’autres, comme ceux de son Villon, imaginés avec une vérité et une acuité qui témoignent d’une imprégnation profonde de l’oeuvre du poète. Les dessins de guerre abondent, mais aussi les illustrations de livres pour enfants et, surtout, de grands auteurs, tels Baudelaire, Flaubert, Diderot, Verhaeren, Poe, Vallès… Enfin, comme par un clin d’oeil à la profession de l’auteur, le catalogue s’achève par des dessins de musiciens, dont Beethoven.
Ce très beau recueil, réalisé dans une édition de qualité, est un hommage à un grand artiste, qui séduira aussi bien les amateurs de dessins et de gravures, que les amoureux des livres, curieux de leurs anciennes éditions et de leurs illustrations. A travers lui, et comme le souhaitait tant Madame Naudin veuve, c’est toute une part de l’esprit de Bernard Naudin qui parvient jusqu’à nous. (4/5)
C’est avec une certaine émotion que l’on découvre en introduction les efforts de Madame Naudin pour perpétuer l’oeuvre de son mari, notamment, et en vain, pour permettre l’édition de son chef d’oeuvre, l’illustration du Grand Testament de François Villon, prévue en 1914, empêchée par la guerre, et à ce jour demeurée dans les cartons. L’on se plonge ensuite avec fascination dans l’immense variété des dessins quasi toujours en noir et blanc, qui tous ont en commun l’extraordinaire capacité de l’artiste à croquer ses sujets et personnages dans ce qu’ils ont de plus essentiel et de plus révélateur. Beaucoup sont le résultat d’une fine observation, d’autres, comme ceux de son Villon, imaginés avec une vérité et une acuité qui témoignent d’une imprégnation profonde de l’oeuvre du poète. Les dessins de guerre abondent, mais aussi les illustrations de livres pour enfants et, surtout, de grands auteurs, tels Baudelaire, Flaubert, Diderot, Verhaeren, Poe, Vallès… Enfin, comme par un clin d’oeil à la profession de l’auteur, le catalogue s’achève par des dessins de musiciens, dont Beethoven.
Ce très beau recueil, réalisé dans une édition de qualité, est un hommage à un grand artiste, qui séduira aussi bien les amateurs de dessins et de gravures, que les amoureux des livres, curieux de leurs anciennes éditions et de leurs illustrations. A travers lui, et comme le souhaitait tant Madame Naudin veuve, c’est toute une part de l’esprit de Bernard Naudin qui parvient jusqu’à nous. (4/5)
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